La masse salariale ne devrait pas représenter plus de 25% à 30% du coût de production dans une entreprise. Selon les avis concordants de plusieurs économistes, le réajustement des salaires, qui tarde à être mis en œuvre dans la pratique, ne peut constituer un facteur de mise en faillite de l’entreprise. L’augmentation des salaires est un stimulus pour l’employé, afin de l’encourager à accroître sa productivité, et, dans le pire scénario, à la maintenir au même niveau. Le problème réside, d’après cette même source, dans la politique de recrutement de l’entreprise, qui embauche, souvent, plus d’employés que le fonctionnement de la firme nécessite, et dans l’absence de job description. La problématique se pose tant dans les secteurs public que privé.
Finances publiques
Huit ans sans budget
L’absence d’une loi de finances pendant huit ans et l’adoption de la 12e provisoire comme règle de base pour les dépenses du gouvernement ont donné sans nul doute un mauvais signal aux marchés financiers et à la réputation du Liban à l’étranger. Le déficit budgétaire a atteint des niveaux record qui représentent à ce jour 140% du PIB, soit une hausse de 8% par rapport au niveau de 2012. De plus, le montant de la dette publique devrait dépasser cette année 60 milliards de dollars. Ces indices représentent une conjoncture économique précaire et inquiétante. En revanche, le secteur
bancaire a enregistré une croissance positive de l’ordre de 10%, alors qu’un recul significatif a été souligné en termes de crédits consentis, en raison de la
précarité du climat ambiant. Jusqu’à
nouvel ordre, la situation financière et monétaire demeure le principal tampon pour une protection de l’économie.