L’US Open, quatrième et dernier tournoi du Grand Chelem, opposera, deux semaines durant, du 26 août au 9 septembre 2013, les meilleurs joueurs et joueuses de la planète tennis. Outre les catégories du simple messieurs et du simple dames, qui restent les deux compétitions les plus cotées et suivies, le tournoi comprend également le double messieurs, le double dames et le double mixte, en plus de la catégorie juniors.
A Flushing Meadows de New York depuis 1978, l’US Open exige des nerfs d’acier, une concentration absolue et un jeu complet pour remporter le titre, à cause notamment de son environnement bruyant. Depuis 1978, le tournoi a toujours été remporté par des joueurs du TOP 5 du classement ATP et WTA.
Le central de l’US Open est le stadium Arthur Ashe, inauguré le 29 août 1997. C’est aussi le plus grand stade de tennis au monde avec 23 500 places. Pour l’édition 2013 du tournoi, la Fédération américaine a réalisé plusieurs travaux de modernisation, dont la construction d’un toit rétractable pour se protéger des intempéries, qui posaient de vrais problèmes aux organisateurs. Un toit était devenu nécessaire, voire indispensable, pour les organisateurs qui, ces dernières années, avaient été contraints à repousser la finale hommes du dimanche au lundi, la faute au mauvais temps. C’était vrai pour les cinq dernières finales, la dernière en date l’an passé entre Novak Djokovic et Andy Murray. Cette année, l’USTA avait même programmé la finale masculine lundi et non dimanche.
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Les organisateurs ont décidé, cette année, de gonfler les récompenses du tournoi qui passeront de 25 millions d’euros cette année à 38 millions en 2017, et ce, sous la pression des joueurs, qui avaient déjà obtenu une nette réévaluation de la dotation de l’Open d’Australie (31 millions d’euros).
Pour la version 2013 du tournoi, on reprend les mêmes et on recommence, surtout avec l’invincibilité du Serbe Novak Djokovic, le retour en forme de l’Espagnol Rafael Nadal, la montée en puissance du Britannique Andy Murray et le recul du Suisse Roger Federer. L’Espagnol David Ferrer, l’Argentin Juan Martin del Potro et le Tchèque Tomas Berdych espèrent aussi avoir leur mot à dire.
Une fois de plus, le tirage au sort sera déterminant et quelques joueurs restent à éviter. Pour Djokovic et Murray, il faut espérer tomber dans le tableau de Ferrer plutôt que celui de Nadal. Côté outsiders que sont Federer et Del Potro, on préfèrera éviter Nadal pour affronter Ferrer lors d’un éventuel quart. Nadal pourrait, quant à lui, se satisfaire de tomber dans le tableau de Murray afin d’éviter Djokovic jusqu’à la finale et préfèrera sans doute retrouver Federer ou Berdych plutôt que Del Potro en quart.
Le numéro un mondial Djokovic, qui réalise une superbe année, est toujours un ton au-dessus de ses adversaires sur la surface dure. Il a de bonnes chances de s’adjuger son 2e titre new-yorkais, notamment après avoir remporté 4 des 5 derniers tournois du Grand Chelem disputés sur la surface. Au meilleur de cinq sets, Djokovic possède aussi une avance sur ses concurrents et débarque en favori à New York.
Rafael Nadal, désormais 2e du classement ATP aux dépens de Murray grâce à son 9e succès de la saison au tournoi de Cincinnati, est à 2 120 points du n°1 mondial. A Wimbledon, Nadal a payé les efforts consentis lors des Internationaux de France. Mais face à Djokovic en demi-finale du récent Masters Montréal, l’Espagnol a étonné en évoluant à un niveau incroyable. Sera-t-il capable de reproduire ces performances sans être gêné par son genou sur un Majeur exigeant de deux semaines et au meilleur des cinq sets?
En remportant Wimbledon, Murray fait désormais partie des Grands. Tenant du titre à New York, il est à la recherche de ses repères sur dur et n’a pas rassuré en s’inclinant dès le 3e tour à Montréal. En retard sur Djokovic au niveau physique, il entame ce dernier Grand Chelem avec plusieurs bons matchs dans les jambes.
Le déclin de Federer est-il amorcé. Après la perte de son titre à Cincinnati, il se retrouve septième du classement ATP. Le Suisse sort du Top 5 pour la première fois depuis février 2003. Le joueur de 32 ans dominait le tennis mondial, il y a un an encore, après sa victoire à Wimbledon. Depuis, une seule victoire, à Bâle le mois dernier. En Grand Chelem, une seule demi-finale sur les quatre derniers. «A ce stade de ma carrière, le classement n’est pas vraiment ma priorité», avait expliqué Federer après son élimination à Cincinnati. Vainqueur de 17 Grands Chelems, l’un des plus grands joueurs de l’histoire ne semble plus avoir les moyens de jouer les premiers rôles. Reste que le Suisse est capable de coups d’éclat.
Qui arrêtera Serena?
Chez les dames, l’Américaine Serena Williams, tenante du titre, devrait de nouveau s’imposer. Depuis qu’elle travaille en compagnie de Patrick Mouratoglou, Serena est redevenue la patronne du circuit. Dominatrice durant toute la saison, elle sera difficile à battre sur ses terres.
Serena devra cependant se méfier de quelques joueuses capables de lui tenir tête dans un bon jour, surtout qu’elle vient d’être battue en finale du tournoi de Cincinnati par la Biélorusse Victoria Azarenka. La cadette des sœurs Williams jouait sa dixième finale de la saison, mais n’est pas parvenue à s’adjuger un neuvième titre lors d’un tournoi qu’elle n’a jamais remporté. Quant à Azarenka, elle s’est offert sa troisième victoire en carrière face à Williams, en quinze affrontements.
Les principales rivales de Serena Williams seront, outre Azarenka, Petra Kvitova, Na Li, Samantha Stosur ou encore l’inévitable Maria Sharapova. Mais cette dernière vient de se séparer de son entraîneur Jimmy Connors.
Enfin, quatre jours après l’annonce de sa fin de carrière, la Française Marion Bartoli fera désormais partie de l’équipe d’Eurosport pour cet US Open, aux côtés des autres anciennes joueuses Amélie Mauresmo et Emilie Loit.
Mohamed Fawaz