Pas d’excès d’optimisme quant aux conséquences sur le Liban du règlement du dossier chimique entre Moscou et Washington. Selon une instance politique, si la proposition russe a bénéficié du soutien des Nations unies, de la majorité des pays arabes et de celui du Vatican, elle se heurte au parti de la guerre aux Etats-Unis malgré la dynamique apparente pour la tenue du Congrès de Genève 2. Il faut être prudent et éviter de clamer la victoire ou l’échec car, face à la feuille de route russe pour le retrait des armes chimiques de Syrie, il n’existe pas de stratégie US claire, ce qui rend les chances d’une entente interne au Liban plus confuses. La source parle de tentatives US, appuyées par la Turquie, le Qatar et d’autres pays arabes et occidentaux, pour retirer «le règlement de l’arsenal chimique» des débats des Nations unies. L’instance met en garde contre le ralliement des Libanais à la démarche US, car l’affaiblissement des institutions et des lois internationales peut fragiliser la position de la diplomatie libanaise sur plusieurs dossiers. Insister sur l’entente politique et refuser le gel de la conjoncture au Liban jusqu’en 2014, comme le suggère Washington en attendant les prochaines élections en Syrie, pourraient épargner au Liban du temps et du sang.