Magazine Le Mensuel

Nº 2917 du vendredi 4 octobre 2013

Economie & Finances

Publicité sur le Web. Un potentiel de croissance de 29%

Le développement de la publicité en ligne aurait un potentiel de croissance de 29% et ce ratio est appelé à croître dans les prochaines années. C’est du moins ce que déclare Sally Rahmé, directrice chez Ipsos MediaCT Mena. Toutefois, la société n’a pas mentionné dans ses statistiques publiées en mars 2012 la publicité en ligne dans le classement des postes de dépenses publicitaires au Liban dans les différents mass media. En revanche, Karim Saïkali a eu le bon feeling dès l’an 2000. Ainsi, il a créé E-comLebanon.com, une entreprise libanaise de marketing en ligne, suivie neuf mois plus tard par la fondation de la firme du commerce électronique BuyLebanese.com. Une idée qui était toute neuve à cette époque dans le secteur au Liban et qui offre à son client un service rapide de livraison de ses commandes de produits libanais dans les 24 heures qui suivent la déposition de sa demande, et ce vers plus d’une centaine de pays de destination. Depuis 2000, la société opère avec succès et est devenue une marque.
Il y a une quinzaine de jours, Karim Saïkali a annoncé, via la Toile, le lancement de «la plus large campagne publicitaire en ligne au Liban», gérée par sa compagnie E-comLebanon.com, pour le compte de Chahé Yérédévian, directeur et copartenaire de la société de construction et promotion immobilière Sayfco. La campagne vise au marketing en ligne le dernier projet immobilier en date de Sayfco, connu sous le nom de RedRock, consistant en la vente de chalets à Kfarzébian. Ce qui mérite d’être mentionné est que la campagne en ligne est simultanément lancée sur douze différentes déclinaisons du Web, y compris la plateforme du portable. C’est que «la mobilité de l’audience» contraint la régie publicitaire et l’annonceur à se trouver présents sur tous les supports, afin de garantir un maximum d’exposition à la marque commercialisée et une efficience assurée de la campagne. E-comLebanon.com propose un marketing en ligne, une agence de publicité en ligne, des services de marketing digital et des consultations sur les supports en ligne, portant sur les services d’optimisation des moteurs de recherche et de leur positionnement sur le marché du produit à commercialiser. Cette firme compte dans son portefeuille clientèle, entre autres, Procter & Gamble. Pour corroborer l’importance du Web dans la vie professionnelle des gens de la presse, il suffit de se référer aux propos du rédacteur en chef de l’Express.fr, Eric Mettout. Il souligne qu’il a recruté, ces dernières années, une quinzaine de journalistes en postant l’offre d’emploi via la Toile et sur les médias sociaux. «La rapidité des réseaux sociaux fait qu’il est difficile de décréter que la période de recrutement est achevée. Mais le côté positif dans cette manière d’agir est que les réseaux sociaux sont devenus importants pour une raison assez simple: la manière dont les candidats s’en servent (pour eux-mêmes ou pour le boulot) est un critère majeur de qualification éditoriale, à tel point que nous repérons ceux qui y sont à l’aise avant même l’entrée en période de recrutement. C’est un signal. Et leurs productions sont googelées», conclut Mettout.


Marché du travail
Les Syriens se livrent une concurrence entre eux

Sur un plan sectoriel, la présence des réfugiés syriens a eu des effets en dents de scie. En ce qui concerne le marché du travail local, il est difficile d’en mesurer l’impact réel vu que les ouvriers syriens se livrent une concurrence entre eux plus qu’ils ne livrent une concurrence à la force active libanaise. Cet avis d’un expert économique repose sur deux paramètres, à savoir les qualifications requises pour un emploi au Liban, et les opportunités de travail disponibles sur le marché local. De plus, il n’existe pas jusqu’à ce jour de données qui confirmeraient un accroissement du volume d’ouvriers syriens travaillant effectivement dans notre pays. Tout simplement parce que l’ambiance de ralentissement économique que traverse le Liban et la régression du taux de développement ne sont pas adéquates à la création de nouveaux emplois. Par ailleurs, au niveau du secteur immobilier, une étude de la Banque mondiale a montré que la pression de la demande sur la vente et la location d’appartements de la part des réfugiés syriens n’a pas compensé le ralentissement qu’enregistre le marché de l’immobilier. A titre indicatif, l’enregistrement de transactions immobilières a reculé de 1,6 % à 1,3% du PIB, en dépit de la demande syrienne. Les chiffres du ministère du Tourisme corroborent cette thèse au cours de 2012. Selon cette source, le nombre de personnes qui ont occupé en 2012 des chambres d’hôtels et/ou des appartements meublés a accusé un recul de 22% sur un an, alors que le nombre de ressortissants syriens sur la période couverte a régressé de 2,5%.  
   
Prêts touristiques
Les acteurs réclament un délai de grâce supplémentaire

Les acteurs du secteur du tourisme réclament davantage de flexibilité et de délais de grâce à leurs créanciers vu la poursuite de la crise en termes de consommation interne, en baisse, et de consommation externe presque inexistante des touristes étrangers. Selon les protestataires, ce délai serait étendu proportionnellement à la persistance de la crise. Sachant que ce cri des syndicats des agents de l’industrie du tourisme est intervenu après la publication par la Banque centrale de la circulaire intermédiaire 335, le 7 septembre dernier, qui a amendé celle de base portant le numéro 80 et datée du 2 janvier 2001. La circulaire autorise l’extension des maturités des prêts subventionnés par la Banque du Liban (BDL) consentis avant le 1er septembre 2013 à dix ans maximum. En revanche, cette décision indique clairement que l’extension du délai de grâce n’affecterait nullement le montant du prêt subventionné accordé, lequel demeure inchangé. Parallèlement, le total des intérêts subventionnés aux secteurs productifs s’est élevé à 101,3 millions au 1er trimestre de 2013. Le secteur industriel a accaparé une part de 53,8 millions de dollars (53,1%) suivi par celle du secteur touristique de 39,3 millions de dollars (38,8%) et enfin l’agriculture 8,2 millions (8,1%). Le montant total des intérêts subventionnés destinés aux secteurs productifs s’est élevé à  5,2 milliards de dollars entre 1997 et mars 2013. 

Liliane Mokbel

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