La Rencontre des chrétiens du Machrek se tiendra cette semaine. D’où est née cette idée?
L’idée remonte à 4 ans. Elle est née à la lumière des changements politiques dans la région et des risques encourus par les chrétiens, en Irak, en Egypte, en Palestine et en Syrie, sans oublier leur situation au Liban et ce qu’ils ont enduré durant la guerre. Nous croyons à la nécessité d’une rencontre, pour que chaque équipe ait le sentiment que les chrétiens au Liban, et dans chacun des autres pays, vivent avec eux leur calvaire. Il faut unifier notre parole, partager nos ennuis et définir la meilleure façon de respecter notre message et de sauvegarder notre présence dans cette région.
Quel est l’ordre du jour de la rencontre?
A la séance d’ouverture, deux allocutions seront prononcées par le secrétaire général de la rencontre et par le président de la République. Il y a, ensuite, quatre axes de réflexion portant sur: les réalités démographiques et l’émigration, la liberté religieuse, la présence des chrétiens dans l’appareil de l’Etat et leurs rôles économique et social dans la vie publique.
Cette rencontre aura-t-elle des suites?
Nous espérons qu’elle constituera une première étape pour la création d’une institution permanente qui s’occupe de ces affaires, une sorte d’observatoire qui étudie les causes et la vie des chrétiens du Machrek, qui puisse porter leur voix dans le monde et mettre en avant leur situation dans cette région.
Arlette Kassas