Une haute instance politique craint que les Libanais ne ratent la chance de renouer le dialogue. Selon ses proches, l’homme serait fort préoccupé par l’avenir du pays, surtout après avoir reçu la visite d’un diplomate «non arabe» qui lui a parlé de la mort géopolitique des accords de Sykes-Picot dans les pays du Levant arabe. Le diplomate a étalé des cartes stupéfiantes mettant en avant, dans le détail, le développement du rôle de forces armées non gouvernementales entre l’Irak et la Syrie, la Palestine occupée et l’Egypte, le Liban et la Syrie, la Turquie et la Syrie et aussi entre le Yémen et l’Arabie saoudite, tout en se gardant d’évoquer l’incidence de ce phénomène sur le sort des pays du Maghreb. Le diplomate en question a exposé la nouvelle carte de la frontière ouest entre le Yémen et l’Arabie sur laquelle apparaît, de façon évidente, la ligne frontalière au nord allant de la ville de Saada (Yémen) pour s’élargir sous forme de croissant englobant les mohafazats saoudiennes de Jazane, Najrane et Assir pour s’arrêter sur les montagnes de Taëf, près de La Mecque, à l’ouest du royaume. La distance entre Saada et La Mecque, de 600 km à l’heure actuelle, poursuit ce diplomate, va se rétrécir à 100 km selon la nouvelle configuration géopolitique. Ceci simplifiera la vie des artisans des néo accords de Sykes-Picot qui réclameront la mise de La Mecque et de Médine, où se trouve le tombeau du prophète Mahomet, sous supervision islamique internationale.