Le Centre social, culturel et sportif du collège Notre-Dame de Jamhour et le Centre du patrimoine musical libanais ont lancé l’année culturelle avec un éventail d’activités riches et variées. Un grand cru désormais attendu par tous les fidèles au centre heureux de découvrir le programme qui les attend.
C’est sous le haut patronage de la Première dame Wafaa Sleiman que de très nombreuses personnalités et des amateurs de culture et amis du collège Notre-Dame de Jamhour se sont réunis pour inaugurer l’ouverture de son année culturelle. Un événement organisé par le Centre social, culturel et sportif du collège et le Centre du patrimoine musical libanais, en présence du recteur père Bruno Sion. La cérémonie a donné le coup d’envoi à une exposition de photographies de Michel Zoghzoghi, intitulée Prey (Proie), où le chasseur d’images animalières réussit à immortaliser des prédateurs dans leur milieu naturel en montrant à la fois leur puissance et leur beauté. Etirements de tigres, parades de lions ou envols d’aigles… les images prises sur le vif ont plongé les présents au cœur de la vie sauvage animale.
Dans son allocution, la Première dame Wafaa Sleiman a souligné l’importance de la culture au Liban et la nécessité de soutenir le monde des arts. Selon elle, la culture est un moyen efficace pour affronter les vicissitudes de la vie et permettre à la société d’aller de l’avant. S’adressant aux jeunes Libanais, elle les a encouragés à «profiter de toutes les activités mises en œuvre afin de devenir de véritables amateurs d’art, même si certains d’entre eux n’ont pas, forcément, les codes ou les clés pour aller vers des lieux ou des univers qui leur semblent trop éloignés pour qu’ils se les approprient». «Au niveau national, l’Etat devrait définir un cahier des charges, a-t-elle ajouté, afin de développer les capacités artistiques des jeunes et d’encourager les meilleurs d’entre eux». Mme Sleiman a également appelé à l’engagement de tous, «citoyens, élus, décideurs publics» afin d’accompagner «les acteurs culturels, au quotidien, en moyens et en qualifications».
Prenant à son tour la parole, le père Bruno Sion, recteur du collège, a remercié la Première dame pour son soutien, elle qui «ne ménage pas ses efforts pour soutenir la vie culturelle de notre Liban», sans oublier le CSCS et le CPML, qui chaque année, redoublent d’efforts pour proposer un programme unique et riche à un public exigeant mais désormais fidèle. Nous ne pouvons que relever le fait que ces ateliers sont attendus d’année en année et se renouvellent dans la diversité veillant à ne jamais se répéter pour répondre à toutes les attentes.
Joumana Hobeika, la vice-présidente du comité directeur du CSCS, également présidente du CPML de NDJ, a chaleureusement remercié Wafaa Sleiman pour sa présence tout en promettant une année riche en émotions, découvertes et apprentissages, à la mesure des attentes intellectuelles et artistiques du public qui répond toujours présent à l’appel.
Zeina Kayali Saleh, la vice-présidente du CPML, a introduit l’artiste Ziad Rahbani, lui-même ancien du collège Notre-Dame de Jamhour et «pur produit de notre dynastie musicale la plus mythique», tout en rappelant au public la mission du CPML qui œuvre à «fédérer le patrimoine musical libanais et essaie par le biais de la musique de dépasser les clivages politiques et de permettre à tous les libanais de se retrouver».
Ovationnés par les présents, Ziad Rahbani et ses musiciens ont présenté un concert intitulé Promenades intemporelles, où le répertoire combinait à la fois des chansons initialement composées pour Feyrouz, des pièces instrumentales et des chansons du chanteur français Gilbert Bécaud.
La cérémonie a été clôturée par un cocktail champêtre où animateurs des ateliers et participants ont pu discuter du menu culturel aux «plats» riches et variés, mais aussi de la nécessité de lutter contre le marasme qui sévit dans le pays en encourageant toute forme de résistances culturelles, projet auquel le centre se place parmi les pionniers.
Danièle Gergès