L’Union des Français de l’étranger – Représentation du Liban et le Centre du Patrimoine musical libanais (CPML) au collège Notre-Dame de Jamhour ont organisé, à la veille du 70e anniversaire de l’indépendance du Liban, un concert intitulé Chants libanais du terroir, présenté par la Chorale Saint-Joseph, sous la direction de Toufic Succar.La cérémonie a eu lieu à l’auditorium Naoum Khattar du collège, en présence de plusieurs personnalités, à leur tête le président de l’union, Jean-Louis Mainguy. «Parler de musique, au Liban, c’est presque une gageure, tant les courants et les influences se croisent et s’interpénètrent jusqu’à ne plus se ressembler à eux-mêmes que de fort loin», souligne Mainguy au cours de son allocution. «(…) Il faut parler de musique au Liban, parce qu’elle existe aujourd’hui comme hier! Synthèse d’exception entre l’Orient et l’Occident, puisqu’au Liban, les pulsations de la terre battent au rythme culturel du monde (…) La musique libanaise est la somme de toute son histoire, la somme de toute la richesse de son vécu culturel et communautaire; elle devrait, pour l’exception qu’elle constitue, être inscrite au patrimoine immatériel de l’Unesco (…). Toufic Succar est l’un des pères fondateurs de la musique classique libanaise. En introduisant la polyphonie dans la musique populaire, il l’a transformée en musique savante. (…) Il a redonné ses lettres de noblesse à la musique folklorique libanaise, transformant ses mélodies séculaires transmises oralement depuis des siècles, de petites œuvres simples, en véritables chefs-d’œuvre, leur redonnant un souffle nouveau».