Les nombreux problèmes de la circulation au Liban ont toujours existé. Pour un aussi petit pays, le réseau routier est insuffisant et mal entretenu. Le nombre de plus en plus important de véhicules qui y circulent rend le trafic particulièrement dense et difficile. Des solutions ont été souvent mises en place sans rien résoudre.
Le 23 février 1959, des mesures sont décrétées par le capitaine Koraytem, chef de la police municipale. Il demande, entre autres, l’installation des feux aux croisements, le renouvellement des permis de conduire, l’augmentation des agents, l’ouverture des artères, la sanction pour les chauffards et l’établissement de procès-verbaux portant le numéro de la plaque minéralogique du véhicule.
Le 10 juin de la même année, les autorités demandent de l’aide à l’étranger. Neuf agents italiens prennent la direction de la circulation du Musée à Bab-Idriss. Ils règlent le trafic comme un ballet, sous le regard curieux des passants et des agents libanais. Leur chef qualifiant la situation de sérieuse déclare néanmoins qu’elle n’était pas irrémédiable. Ainsi, les agents italiens apportent leur aide et leurs conseils à leurs homologues libanais. Un mois plus tard, dix des meilleurs parmi ces derniers sont envoyés à Rome parfaire leur entraînement. Les chiffres étaient déjà alarmants. La densité des voitures était grande pour le réseau routier existant et le mouvement des piétons dans le centre-ville très dense. Mais la présence du tramway facilitait la circulation, plus de 180 000 personnes par jour utilisaient ce moyen de transport. Le 21 juillet, les agents italiens achèvent leur mission et laissent aux Libanais le soin de régler la circulation dont les problèmes augmentent au fil du temps.
Le 21 décembre 1961, la police déclenche une semaine de la circulation. Objectif: contrôler les amateurs de vitesse. Plus de 3 000 étudiants se déploient dans les rues pour seconder les agents de la circulation dans leur mission.
En 1967, un code de la route est adopté. Dans les années 1960, il y avait environ 55 000 voitures enregistrées au Liban. Le code qui était adapté aux besoins de l’époque ne correspond plus au nombre des voitures en augmentation permanente, comptant aujourd’hui plus d’un million et demi qui prennent la route tous les jours. Le trafic dans toutes les régions, mais surtout aux entrées de la capitale, provoque chaque matin, et presque à toute heure, des bouchons inextricables.
Depuis que les voitures existent au Liban, les problèmes s’accumulent. Les possibilités de solutions sont limitées. Le réseau routier, malgré toutes les tentatives de travaux sur les chaussées et les nouvelles routes ouvertes au fil des années, n’est toujours pas amélioré. La signalisation routière, même la plus basique, est quasi inexistante hormis à Beyrouth et sur quelques routes des banlieues.
Le ministre de l’Intérieur, Michel Murr, avait lancé une campagne contre les excès de vitesse et fait poser des radars de contrôle sur les principales routes. Sans résultat. Il y a quatre ans, une nouvelle campagne n’en a pas eu plus.
En 1998, le port de la ceinture devient obligatoire pour le conducteur et le passager assis à l’avant de la voiture. Un contrôle acceptable les premiers temps est désormais inexistant.
Un nouveau code de la route est présenté au Parlement en 2005. Il n’est adopté qu’en octobre 2012. Sur les 420 articles de la nouvelle loi, plus de 200 sont introduits et amendés pour la première fois depuis 1967.
Arlette Kassas
Les transports publics
Les transports publics sont assurés par cinq types de locomotion: les bus de la compagnie d’Etat qui ne desservent que Beyrouth et sa banlieue et dont les circuits ne sont pas
respectés. Les bus des compagnies privées qui desservent principalement la liaison routière entre Tripoli et Beyrouth et les villes qui les relient. Les minibus privés qui desservent tout le pays. Les petites voitures dites de «service», et les taxis des compagnies privées.