Plus de 40 000 ouvriers étrangers se sont vu retirer leur visa au Koweït après que les autorités locales eurent déclaré que ces visas ont été obtenus par des intermédiaires illégaux. Près d’un millier de compagnies installées dans des Etats du Golfe, où non moins des deux tiers des résidants sont des étrangers, ont été repérées opérant illégalement comme distributeurs de visas. Une opération d’investigation de grande envergure est en ce moment en cours dans plusieurs pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG).
Le gouvernement koweïtien a estimé qu’environ 100 000 ouvriers
travaillaient dans le pays d’une manière illégale avec des salaires très bas, recrutés par des employeurs
frauduleux qui exigent que leur soient versées des commissions élevées.
Les ouvriers illégaux ont été déférés devant le parquet public général
pour enquête.
En juin dernier, 700 personnes ont été condamnées pour trafic de visas et autres pratiques frauduleuses, alors qu’un millier d’employeurs ont été interdits d’obtenir des visas pour leur personnel parce qu’ils avaient permis à leurs employés de travailler après expiration des dates de validation
de leurs visas.
Le commerce de visa pose un gros
problème dans la mesure où ce
document peut être «acheté» à
un prix variant entre 2 830 et 4 250 dollars. Les commerçants de visas sont connus pour créer des compagnies et des emplois fictifs.
Tout récemment, le Koweït a pris une série de mesures drastiques afin de limiter la population d’expatriés. Le plan consiste en une réduction du nombre d’expatriés d’un million de personnes au cours des dix prochaines années.
Nº 2933 du vendredi 24 janvier 2014
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