Angelina Eichhorst, chef de la délégation de l’Union européenne au Liban, a donné une réception pour rendre hommage aux journalistes. La cérémonie, qui a lieu à la résidence de l’ambassadeur à Yarzé, a réuni un grand nombre de diplomates, de journalistes, de responsables de la presse et de personnalités politiques.
Eichhorst a prononcé une allocution gravitant autour de la presse libanaise et son rôle. «Le Liban, dit-elle, est largement reconnu comme une oasis de liberté dans le monde arabe, un pays où règne une atmosphère d’ouverture, de liberté de pensée et de créativité, garantie par la Constitution». Mais, «malheureusement, les médias au Liban sont devenus plus polarisés et les événements de la région ont de nouvelles contraintes sur les journalistes. Le Liban a régressé de huit places dans le classement mondial de la liberté de la presse et plusieurs rapports fiables indiquent que les journalistes libanais sont aujourd’hui plus exposés au risque de détention arbitraire et de mauvais traitement. Cette situation n’est pas seulement triste mais inacceptable», souligne la diplomate.
Selon Eichhorst, «ce n’est pas seulement le cas au Liban (…)». «Nous sommes témoins d’une large recrudescence de la violence dans la région, poursuit-elle. Toutefois, contrecarrer la violence en muselant la liberté d’expression ou d’association va à l’encontre des droits fondamentaux et devient contre-productif (…)»
La chef de la délégation européenne estime que «les médias ne doivent pas inciter au fanatisme, mais plutôt diffuser la modération, le consensus et la consolidation de la paix».
Nº 2935 du vendredi 7 février 2014
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