Le tissu social se délite à Tripoli, d’après une source de la ville. Les Libanais de confession alaouite, cibles des combattants wahhabites, mettent leurs maisons en vente dans les quartiers de Kobbé, Zahirié et autres après avoir déménagé à Jabal Mohsen ou dans des régions plus lointaines au Akkar ou au Mont-Liban. Certains ont gagné la Syrie où ils sont hébergés chez des proches. Il s’agit, toujours selon la source, d’une liquidation systématique de la présence alaouite à Tripoli. Les crimes qui ont eu lieu au cours des dernières semaines montrent que les éléments armés guettent les employés alaouites qui travaillent dans des institutions commerciales ou de santé dans la ville pour leur tirer dessus. Tous ces développements ne suscitent aucune réaction des responsables ou de la presse, ce qui encourage les takfiristes à récidiver. Ils auraient, dit-on, menacé des médecins pour les empêcher de soigner des alaouites.