Les infections sexuellement transmissibles (IST) peuvent se transmettre par des rapports sexuels non protégés. Ces infections présentent des symptômes gênants et peuvent avoir de graves conséquences lorsqu’elles ne sont pas traitées. Explications.
Les infections sexuellement transmissibles sont généralement causées par des bactéries ou des virus. Elles sont contractées par des relations sexuelles non protégées. Les personnes touchées par ces infections ne présentent parfois aucun symptôme ou peu de symptômes, ce qui augmente les risques de complications liées à ces maladies et la possibilité de les transmettre à leurs partenaires sexuels. «En prenant ma douche, j’ai senti des petits boutons au niveau du vagin. J’avais des verrues transmissibles par contact sexuel. J’ai guéri grâce à un traitement administré par mon gynécologue. J’aurais pu avoir une maladie plus grave et pas seulement des verrues. Il faut toujours se protéger, car on n’est jamais sûr de personne», témoigne une jeune femme qui souhaite garder l’anonymat. Le sida ou l’hépatite B ne sont pas les seules maladies transmissibles sexuellement. Les infections sexuellement transmissibles sont nombreuses. La chlamydia ou la gonorrhée sont des infections causées par une bactérie, elles sont traitées par des antibiotiques. Ces derniers éliminent les bactéries à l’exception des champignons responsables de mycoses vaginales. Les verrues génitales doivent leur apparition au papillomavirus ou VPH. Certaines souches du virus favorisent l’apparition du cancer du col de l’utérus. L’herpès génital est provoqué par un virus. Il produit un picotement dans les parties génitales. Il se transmet par simple contact de la peau. Pour éviter la propagation des infections transmissibles sexuellement, les personnes sexuellement actives qui ont des partenaires multiples doivent consulter un médecin pour des examens de dépistage. Ces examens médicaux leur permettront de se traiter précocement. Un prélèvement vaginal permet de détecter ces infections. Non traitées, certaines, comme la chlamydia, peuvent causer des problèmes de santé plus graves et entraîner l’infertilité. Les partenaires sexuels devront aussi être traités lors d’une MST.
NADA JUREIDINI
Abboud: «Utilisez le préservatif masculin!»
Le Dr Christelle Abboud, gynécologue obstétricienne, répond aux questions de Magazine.
Les mycoses vaginales sont-elles des MST?
Les mycoses vaginales ne sont pas des MST. Ce sont des champignons généralement bénins, mais qui peuvent par contre récidiver. Les mycoses sont dues à un déséquilibre de la flore vaginale. Pour s’en protéger, il faut choisir des sous-vêtements en coton, éviter le port de jeans serrés et bien se sécher après une douche vaginale.
Quel est le meilleur moyen de prévenir les MST?
Pour éviter d’être atteint de maladie sexuellement transmissible, il est
impératif de se protéger lors des rapports sexuels. L’utilisation du préservatif masculin est la meilleure prévention. Il faut également limiter le nombre de partenaires sexuels. Plus ce nombre est important, plus le risque de
contracter une MST est grand. Pour l’hépatite B qui peut également se
transmettre sexuellement, on peut s’en protéger grâce à un vaccin.
Quand faut-il consulter?
Il faut généralement consulter en cas d’apparition de symptômes comme des démangeaisons ou si vous avez des pertes vaginales, des douleurs lors des rapports sexuels, des saignements ou une sensation de brûlure urinaire ou au niveau génital.
Quelles sont les complications liées à ces infections?
Les complications des MST peuvent être très graves surtout pour les femmes. Sans traitement, elles peuvent envahir l’utérus ou les trompes de Fallope. Cette évolution entraîne un risque de stérilité. Le papillomavirus provoque un cancer du col de l’utérus. Plus de 70 % des cancers du col de l’utérus sont dus à des virus sexuellement transmissibles appartenant à la famille des papillomavirus. Ils sont transmissibles par contact direct. La réalisation d’un frottis tous les ans permet de les dépister à temps. Les jeunes filles qui n’ont pas encore eu de rapports sexuels doivent se faire vacciner contre les papillomavirus.
Propos recueillis par Nada Jureidini