Najib Mikati justifie sa démission par le refus du renouvellement du mandat du général Achraf Rifi, alors que toutes les parties, à l’exception du courant aouniste, avaient approuvé la prorogation du mandat du commandant en chef de l’armée. Mikati confie avoir eu l’intention de rendre son tablier après l’assassinat de Wissam el-Hassan, mais les événements qui se sont succédé l’en avaient empêché. La démission a été consécutive à l’adoption de la grille des salaires en Conseil des ministres, et son transfert devant la Chambre. Si jamais celle-ci avait approuvé la grille, la monnaie nationale se serait effondrée. C’est pourquoi Mikati s’est dépêché de poser sa démission pour couper court à la catastrophe, et signé la reconduction du mandat du gouverneur de la Banque centrale passé maître dans la gestion du dossier financier.