Le nombre d’armes incontrôlées qui circulent au Liban s’est multiplié. Le marché local de l’armement a connu une courbe ascendante en raison de l’augmentation de la masse démographique syrienne, de la poursuite des divisions interpalestiniennes et de l’accroissement des réseaux takfiristes locaux et régionaux. D’après une source, la tension politique entre le 8 et le 14 mars a été aussi un facteur influent. C’est via, ajoute-t-elle, les canaux politiques et de renseignements, que les armes se propagent au Liban. On rapporte l’existence d’une forte demande parmi les réfugiés syriens et chez les Palestiniens où la querelle Fateh-Hamas a pour effet de modifier l’alignement politique dans les camps, surtout avec l’apparition d’organisations nouvelles. Les attentats commis par les réseaux takfiristes prouvent qu’ils jouissent de grandes capacités tactiques et qu’ils disposent d’armes individuelles, d’explosifs, de canons et d’un certain type de fusées. La Turquie et la nouvelle Libye, toujours d’après la même source, sont les principaux exportateurs d’armes qui sont pour la plupart livrées au port de Tripoli. Israël est également impliqué dans l’inflation de la menace sécuritaire que doit affronter le Liban.