L’Institut culturel italien au Liban, en collaboration avec l’association Métropolis et en partenariat avec la Biennale de Venise, lance son festival cinématographique, Venezia Cinema, qui se poursuit jusqu’au 25 février au cinéma Métropolis.
«Parmi les caractéristiques et les attractions que proposent Beyrouth, et le Liban en général, une en particulier donne le ton: l’intensité de la vie culturelle dans ses multiples facettes, donnant ainsi l’occasion au public d’assister à autant d’événements de qualité que dans les principales villes européennes. C’est une forme d’exorcisme des soucis quotidiens». C’est la raison principale qui a poussé l’Institut culturel italien à organiser cet événement cinématographique, d’autant plus que «le 7e art, une boîte à rêves pour reprendre les termes de Fellini, a la capacité d’attirer et de rassembler une audience de cinéphiles variée et souvent jeune».
Venezia Cinema donne ainsi l’occasion au public libanais de découvrir une sélection de films italiens projetés il y a juste quelques mois à la 70e édition de la Biennale de Venise. Des films qui proposent un «portrait de l’Italie d’aujourd’hui, tout autant dans sa forme dramatique qu’humoristique, et qui retrouvera un écho favorable et complice auprès du public libanais, en raison notamment des affinités culturelles entre les deux pays».
Le festival a été inauguré le jeudi 20 février par la projection du film L’intrepido de Gianni Amelio et que le directeur de la Biennale de Venise, Luigi Cuciniello, a lui-même présenté au public libanais. Parmi les invités du festival également, l’actrice Elena Cotta qui a remporté la coupe Volpi pour la meilleure interprétation féminine pour son rôle dans Via Castellana Bandiera qui sera projeté ce vendredi en sa présence. Au programme également, les versions restaurées de deux films classiques, Pane e cioccolata interprété par Anna Karina, l’égérie de Jean-Luc Godard, et La proprietà non è più un furto qui a été nommé pour l’Ours d’or au Festival international de Berlin en 1973. Le festival sera clôturé par Sacro GRA, le premier documentaire à avoir remporté le Lion d’or à la Biennale de Venise.
Cette première édition de Venezia Cinema est appelée à se renouveler d’année en année pour devenir un véritable nouveau rendez-vous annuel liant deux pays, deux cultures à travers le cinéma.
Nayla Rached
Tous les films sont projetés en version italienne, sous-titrés en anglais, à 20h.
Billets: 6 000 L.L.
Informations: (01) 204 080
www.metropoliscinema.net
www.iicbeirut.esteri.it
Au programme
Vendredi 21
Via Castellana Bandiera (A street in Palermo), d’Emma Dante, 2013.
Deux femmes, chacune au volant de sa voiture, se retrouvent nez à nez dans une ruelle étroite de Palerme. Aucune ne veut faire marche arrière. Un duel silencieux, une confrontation aussi obstinée que le soleil de Palerme, aussi têtue que la férocité des hommes qui les entourent et la violence intime de leur vie…
Samedi 22
La proprietà non è più un furto (Property is no longer a theft), d’Elio Petri, 1973.
Le jeune Total travaille comme employé de banque, mais sa haine de l’argent le pousse à
embrasser une nouvelle carrière: il décide de devenir voleur, un voleur exclusif puisque sa seule victime est un boucher vulgaire et extrêmement riche. D’abord, ce sera le couteau de ce dernier, suivi de son chapeau, puis quelques bijoux et ensuite sa maîtresse…
Dimanche 23
Pane et cioccolata (Bread and chocolate), de Franco Brusati, 1974.
Ours d’argent au Festival international du film de Berlin, le long métrage suit les mésaventures de Nino Manfredi, un émigré italien travaillant en suisse, et qui essaie, sans succès, de s’adapter au monde où il vit.
Lundi 24
La prima neva (First snowfall), d’Andrea Segre, 2013.
Michel, un garçon de 11 ans, vit dans un petit village dans les montagnes du Trentin, avec sa mère et son grand-père paternel Pietro. Son père est mort depuis peu. Le chagrin de Michel croise celui de Dani qui vient du Togo, et se sent comme un étranger dans ce village couvert de neige, cette neige que le Togolais n’a encore jamais vue de sa vie.
Mardi 25
Sacro GRA (Holy GRA) de Gianfranco Rosi (2013).
Lion d’or à la Mostra de Venise, ce documentaire entrecroise les histoires personnelles de sept
personnages et leur voisinage, pour explorer les territoires entourant la «Grande Raccordo
Anulare», le centre périphérique de Rome.