Magazine Le Mensuel

Nº 2937 du vendredi 21 février 2014

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3 questions à Jamil Sayyed

Vous avez annoncé la rupture de vos relations consultatives avec le 8 mars. Pourquoi 
consultatives?
Car je suis un allié politique, mais je n’appartiens à aucun des partis du 8 mars.

Vous avez critiqué les «compromis» dans le cadre du nouveau 
gouvernement et la nomination d’Achraf Rifi, à la tête du ministère de la Justice.
Chaque partie politique a le droit de choisir ses représentants au gouvernement. Mais rien ne justifie le compromis du 8 mars et de ses alliés au sujet du ministère de la Justice. Je n’ai rien contre le gouvernement en tant que tel, mais la justice et la sécurité ne font qu’un pour la société. La nomination de Rifi est une erreur morale. Elle dépasse de loin l’erreur politique. Elle a été commise par celui qui a nommé et par celui qui a accepté cette nomination provocatrice. Mon slogan est que la morale peut entraîner une erreur politique, mais la politique ne doit pas entraîner une erreur morale.

Vous parlez de la justice et de la 
sécurité. Vous n’avez rien contre les autres nominations?
Je crois que la justice et la sécurité auraient dû être du ressort du président de la République, qui n’est pas impliqué dans le conflit. La sécurité est étroitement liée à la justice. Ce sont des jumeaux que l’on ne peut pas séparer. Elles constituent le quotidien du citoyen qui peut patienter en ce qui concerne les ministères de service, mais ne peut pas vivre sans justice et sans sécurité.

Arlette Kassas

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