Il est né avec le pinceau à la main. Il a été pendant longtemps architecte d’intérieur de grande renommée, se partageant entre le Liban et l’Arabie saoudite. Le voilà qui se consacre désormais à sa passion: la peinture. Nouhad Chehab est un homme aux multiples talents.
Dès son plus jeune âge, quand ses parents inquiets le recherchaient partout dans la maison, ils le retrouvaient en train de peindre dans son coin, oubliant le reste du monde. Après des études en beaux-arts à l’Alba (Académie libanaise des beaux-arts) en architecture d’intérieur, il s’envole pour l’Italie et s’inscrit à l’Université de Rome à l’Académie des beaux-arts. Se partageant entre le Liban et l’Arabie saoudite dans le cadre de son travail d’architecte, dès qu’il a un moment pour lui, il le consacre à la peinture passant par tous les mouvements de technique moderne actuelle. Le résultat? Des œuvres aussi étranges que fascinantes. L’exposition de ses toiles nous plonge dans divers univers. Les sources d’inspiration de ce peintre atypique sont multiples. Il est aussi bien tenté par la peinture en laque, que par la peinture à l’huile, par l’hyperréalisme, le surréalisme, l’abstrait… qui a sa préférence du fait que «c’est un exercice fascinant». «Nous sommes devant la toile, précise Nouhad Chehab. Nous avons en tête quelque chose de précis que nous souhaitons dessiner. Une fois le pinceau entre les doigts, c’est lui qui nous mène et, au bout du compte, c’est une toile carrément différente que celle prévue qui apparaît». Ses couleurs sont éclatantes et chaque toile correspond à un sujet précis: une vieille maison libanaise dans tout ce qu’elle a de traditionnel, un mariage au village, un autoportrait, des compositions abstraites, le portrait de l’envieuse, celui d’un jeune homme qui représente la nouvelle génération libanaise et qui pointe un doigt accusateur sur les responsables, l’amour qui donne des ailes, des ruissellements de couleurs qui reflètent le tempérament de l’artiste et la subtilité de son art…
Danièle Gerges
L’exposition se déroule à la Magnanerie, jusqu’au 1er mars.