La majorité de chefs de milices recherchés à Tripoli se sont éloignés de la ville ou se sont terrés sans la quitter. Certains ont gagné les hauteurs de Dinnié ou se sont cachés dans des appartements proches des bureaux des députés de la ville. D’autres sont demeurés dans les quartiers internes de Bab Tebbané. Saad Mohammad el-Masri, qui dirigeait 50 combattants à Tebbané, s’est réfugié à Nabi Youché à Minié. Mais sans feu vert politique, il ne peut être arrêté. Quant au commandant de l’axe du Souk de blé, Ziad Mohammad Saleh, alias Ziad Allouké, il serait présent dans la région des souks. Amid Hammoud, impliqué dans l’assassinat du cheikh Abdel-Razzak Asmar (Tawhid) et dans l’affaire du bateau Loutfallah II, il n’est pas inscrit sur la liste des recherchés à cause du soutien politique dont il jouit. Il habite son palais de Ras-Nahash (Batroun). L’un des plus célèbres leaders manquants est Houssam Sabbagh, devenu l’un des symboles d’al-Qaïda à Tripoli et dont le nom a été cité dans les enquêtes sur l’équipement des voitures piégées. Egalement perdus de vue: Chadi Maoulaoui, le cheikh Omar Bakri Foustok, Souhail Yakné, Mohammad Nouhaili, Bilal el-Bakkar, Oussama Mansour… et d’autres.