La reddition des chefs militaires est un premier pas sur la voie du règne de l’Etat sur Tripoli. Dans les milieux tripolitains, on estime que ces chefs et leurs clans locaux n’ont aucun programme politique, leur idéologie trouvant son origine dans les conditions de vie difficiles et dans un dogmatisme communautaire primaire. En comparaison, les islamistes takfiristes comme Houssam Sabbagh, Chadi Maoulaoui, Bakri Foustok et d’autres… font partie de réseaux liés à la toile wahhabite qui œuvrent à travers les frontières. Des rapports occidentaux révèlent leurs liens avec des organisations salafistes jihadistes infiltrées par la confrérie internationale des Ikhwan de Libye, du Maroc, du Qatar et de la Turquie. Si ces commandants militaires restent en liberté au Liban (où ils auraient trouvé refuge dans des camps palestiniens à la frontière syrienne) ou ailleurs (en Turquie, en Malaisie ou même en Libye), ce serait grave. S’ils ne comparaissent pas devant la justice, cela signifierait que l’initiative d’un retour de Tripoli à l’étape précédente reste entre leurs mains. L’Organisation internationale des Ikhwan intervient auprès d’un nombre de gouvernements islamistes pour assurer un refuge confortable à des chefs islamistes qui ont fui l’Egypte, l’Arabie saoudite et certains pays européens.