Magazine Le Mensuel

Nº 2951 du vendredi 30 mai 2014

Expositions

International Banner Art Exhibition 2014. La diversité culturelle à l’honneur

Dans le cadre de la Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement, le 21 mai dernier, l’Unesco et l’association culturelle Meadows ont voulu à leur façon, rendre hommage à la diversité culturelle à travers l’International Banner Art Exhibition 2014, qui se poursuivra jusqu’au 5 juin.
 

Après une première initiative réussie en 2012 avec l’International Flag Art Exhibition, l’association Mediterranean Endeavors Advancing Development Of Widespread Sustainability (Meadows), présidée par l’artiste Lena Kelekian, récidive cette année pour la Journée mondiale de la diversité culturelle. «Une diversité qui n’est pas sans rappeler la culture libanaise, riche et vivante», a d’ailleurs souligné le ministre de la Culture, Rony Araïgi, lors de l’inauguration, le 21 mai dernier.
Au programme: les œuvres de 75 artistes internationaux, originaires d’une cinquantaine de pays aussi différents que la Chine, l’Argentine, l’Egypte, la Birmanie, l’Ukraine, l’Indonésie, le Chili, l’Inde, l’Australie, la Roumanie, le Brésil, la Syrie ou encore la Nouvelle-Zélande, sans oublier bien sûr le Liban avec ses huit représentants. Tous ont accepté de jouer le jeu, en exprimant par l’art leur vision de la diversité culturelle. Aux inspirations multiples, l’exposition présente autant de la peinture abstraite que figurative, des quasi- monochromes aux symphonies de couleurs, des pastels aux photographies retravaillées, des œuvres extravagantes à celles beaucoup plus épurées. Des créations d’artistes confirmés ou émergents, parmi lesquels on retrouve Louise Fletcher, l’épouse de l’ambassadeur de Grande-Bretagne au Liban, Tom Fletcher. Des artistes, qui n’ont pas été sélectionnés à proprement parler. «Avec ma femme, Lena Kelekian, nous voyageons beaucoup, nous courons toujours d’une exposition à une autre à travers le monde, explique Hagop Sulahian, membre du bureau de Meadows. Nous avons donc demandé à nos amis artistes de participer à cet événement. D’ailleurs, si nous avions eu un plus grand espace d’exposition, nous aurions multiplié les invitations».

 

Une nouvelle salle d’exposition est née
Un espace qui signe d’ailleurs son baptême culturel. Qu’on se le dise, le Yatch Club de Beyrouth, situé à Zaitunay Bay, a dorénavant sa galerie d’art. «Il y a deux semaines ici, tout était sens dessus dessous, reprend-il. On a dû nettoyer le local, le repeindre et à trois heures du matin, le jour de l’inauguration, il n’y avait toujours pas d’éclairage». Ce petit côté entrepôt mal fini n’a-t-il pas toujours été le parfait lieu d’exposition pour la création artistique?
D’autre part, Sulahian, tout autant membre de l’organisation qu’artiste lui-même, s’est également plié à l’exercice thématique. «Architecte de profession, ma touche artistique est habituellement abstraite. Pour cette peinture sur mesure, j’ai choisi de travailler sur les couleurs, chacune représentant une personne, détaille-t-il. Ce n’est qu’en mélangeant les couleurs, qu’en les faisant interagir que la toile devient intéressante, comme pour les hommes».
Une toile, reproduite sur un support peu conventionnel. En clin d’œil à leur exposition de 2012 où les œuvres étaient copiées sur des drapeaux, grâce à des versions numériques de très bonne qualité, les curateurs ont privilégié cette année de grandes bannières. «Nous voulions que ces tableaux soient imprimés en grandes dimensions, poursuit Hagop Sulahian. Et puis, il faut avouer que c’est très difficile de faire venir du monde des originaux, c’est une organisation d’une tout autre ampleur. D’autre part, ajoute-t-il, l’exposition est uniquement culturelle et ne revêt aucune caractéristique marchande, nous ne vendons pas les toiles».
Alors que l’exposition devrait se poursuivre jusqu’au 5 juin, l’association Meadows est déjà mobilisée dans un autre projet: poursuivre son travail d’installation de mosaïques sur la corniche de Beyrouth, de la mosquée de Aïn el-Mreissé jusqu’au Sporting Club. De quoi embellir l’avenue préférée des Beyrouthins. 


Delphine Darmency

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