Tous les indices vont dans le sens de la poursuite des contacts Aoun-Hariri. Un retour en arrière n’est pas au programme. Le dialogue bilatéral est dans l’intérêt de tous, estiment les deux leaders: si Michel Aoun sait très bien que l’échec de son dialogue avec Saad Hariri signifie celui de son projet présidentiel, Hariri, de son côté, sait aussi que l’échec de cet échange signifie la perte de ses acquis gouvernementaux. Le chef du CPL va donc poursuivre son flirt avec le leader du Moustaqbal, tout en intensifiant la pression sur lui parce que le général ne peut pas continuer à gérer longtemps la «non-décision» en matière présidentielle, quoiqu’il reconnaisse l’utilité de ce dialogue. Il estime aussi avoir dépassé l’étape la plus difficile, celle qui a précédé l’aboutissement à la vacance de la première magistrature; aujourd’hui, la pression serait plus pesante sur l’ex-Premier ministre.