Après le Congrès international sur les réfugiés syriens au Liban, organisé à Berlin à la fin du mois d’octobre, les responsables planchent sur le congrès de Berlin 2 qui doit se tenir au cours de ce mois. Une haute instance politique n’hésite pas à critiquer la politique européenne sur ce dossier. Ses sources révèlent que les pressions européennes et turques sur le gouvernement Salam pour qu’il accepte l’implantation et la naturalisation de dizaines de milliers de réfugiés au Liban se poursuivent, pour des raisons d’ordre stratégique qui concernent Bruxelles et Ankara. D’après les prévisions, Berlin 2 ne sera pas plus fructueux en termes d’aide économique pour la gestion du dossier des réfugiés. Les proches de cette instance mettent en garde contre un renversement démographique, puisque les études internationales évaluent à 6,6 personnes le taux moyen des membres d’une famille syrienne, et que 65% des familles comptent des enfants de moins de 5 ans, alors qu’une famille libanaise moyenne est formée de 3,3 membres. Le ministre Rachid Derbas, qui a fait preuve d’une grande «sagesse» face aux pressions extérieures, pourrait prendre l’initiative de briser le statu quo en contactant ses homologues syriens sur ce dossier précis, afin de planifier le retour des réfugiés dans leurs villages.