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Nº 2987 du vendredi 6 février 2015

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La gestion du diabète de type 2. Le dialogue précoce en première ligne

Les premiers entretiens entre les médecins et les patients, ainsi qu’un traitement sûr et efficace constituent des facteurs importants dans la gestion du diabète de type 2. C’est du moins ce que révèlent les résultats d’une enquête mondiale à laquelle ont participé des médecins et des patients du Moyen-Orient. Détails.

Le diagnostic d’un diabète est une période chargée en émotions et difficile à gérer pour un grand nombre de personnes. Le patient se trouve confronté à un ensemble de difficultés liées à une modification de son mode de vie ou à la prise de nouveaux médicaments qui peuvent souvent déclencher un stress psychologique. Les premiers entretiens entre une personne atteinte de diabète et son médecin peuvent aider à mettre sur pied une autogestion qui pourra permettre un meilleur contrôle de sa glycémie. Ces conversations sont importantes au moment du diagnostic, lors du traitement initial et lorsqu’un traitement additionnel s’avère nécessaire. Il a été démontré qu’une gestion précoce et complète du diabète de type 2 améliore les soins auto-administrés et réduit les complications. Les résultats de l’enquête internationale, menée dans le but de comprendre comment les médecins et les patients atteints de diabète de type 2 effectuent leurs premières conversations et de souligner les défis rencontrés lors de celles-ci, ont montré que plus des trois quarts des médecins concernés par l’enquête ont affirmé que les premières conversations influençaient l’acceptation des diabétiques de type 2 de leur maladie et pesaient sur l’observance thérapeutique. Les défis les plus signalés par les médecins durant les premières conversations concernent les patients qui ne persévéraient pas dans les changements requis, retournant à leurs vieilles habitudes. Les médecins ont aussi noté qu’ils n’avaient pas suffisamment de temps pour établir une conversation approfondie avec le patient. Ils ont signalé par ailleurs que la réussite du traitement dépendait aussi bien des changements de comportement que de l’efficacité du traitement, à part égale selon l’étude. La plupart des médecins ayant participé à l’enquête ont exprimé leur volonté d’avoir enfin des outils aidant les patients atteints de diabète de type 2 à observer un changement comportemental durable. Les résultats de l’enquête IntroDia, menée par Boehringer Ingelheim et Lilly en partenariat avec la Fédération internationale du diabète, seront utilisés pour fournir un soutien supplémentaire au dialogue précoce entre les médecins et les patients diabétiques, favorisant ainsi une meilleure gestion du diabète de type 2 à long terme.
 

Avis des experts
Les docteurs Saoud Sifri et Abdel-Razzak Madani, consultants en endocrinologie, expliquent: «Le succès du traitement dépend aussi bien de l’acceptation des diabétiques de type 2 de leur maladie que de l’efficacité du traitement. L’augmentation de l’incidence du diabète de type 2 dans la région devient une affaire primordiale. Son impact ne se limite pas uniquement à la hausse du nombre des complications comme les maladies rénales ou cardiovasculaires; elle affecte aussi la société avec les dépenses croissantes sur les traitements. Les personnes ont accepté la maladie en l’intégrant à leur style de vie, sans prendre en considération les complications pouvant être fatales et qui doivent être prises en charge elles aussi. Une des priorités est d’aider les patients à comprendre leur maladie et à prendre leurs précautions. Le diabète de type 2 devient souvent plus difficile à gérer au fil du temps et un grand nombre de patients nécessitent un traitement additionnel. Les nouvelles catégories de traitement comme les inhibiteurs de la DPP-4 et du SGLT2 promeuvent des plans de traitement individualisés pour les patients et aident à réaliser de meilleurs résultats».

 

Nada Jureidini

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