Pour 2015, le Liban devrait continuer à faire face au déficit budgétaire résultent des problèmes chroniques qui plombent les revenus du Trésor. Le creusement d’année en année des dépenses courantes représente parmi tant d’autres une réelle entrave à l’ébauche d’une réforme des finances publiques. Lors de la réunion du Conseil des ministres du 29 janvier 2015, le projet de recrutement de nouveaux membres aux Forces de sécurité intérieure (FSI) a été approuvé, faisant ainsi passer les effectifs de 29 495 à 35 000. A ceci, le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, a avoué qu’il a sur son bureau de nouvelles demandes de recrutement dans différents ministères, affirmant qu’il ferait pression sur les ministres pour suspendre leurs demandes pour l’exercice financier en cours. Déjà en 2014, des décisions ont été prises pour la titularisation de 1 221 professeurs à l’Université libanaise et l’enrôlement dans les forces armées de 12 000 candidats. Sachant que hors d’un concours organisé par la fonction publique, tout nouveau contrat pour un fonctionnaire doit avoir l’approbation du ministère des Finances. Parallèlement, a fait remarquer un expert économique, la baisse de la facture pétrolière d’importation devrait somme toute grignoter sur les recettes de l’Etat en provenance de la TVA appliquée aux dérivés pétroliers. Une situation à laquelle le gouvernement devrait trouver une solution sans retard.
Liliane Mokbel