Le 12 février 2009, Joseph Sader, 55 ans, marié et père de trois enfants, Sophia, Ralph et Tina, quittait son domicile à Maghdouché. Il se rendait comme chaque matin à son travail à l’aéroport de Beyrouth où il occupait le poste de directeur des services opérationnels Information et Technologie de la MEA. Sur le trajet, et peu avant son arrivée, sur un pont dans la région du Cocodi, alors qu’il descendait d’un taxi de type minivan, une voiture Chevrolet Venture blanche s’arrête à sa hauteur. Deux hommes l’obligent à monter dans la voiture qui redémarre aussitôt. Depuis, le sort de Joseph Sader est inconnu.
En 2014, le ministre de la Justice, Achraf Rifi, remet l’affaire sur le tapis. Il demande alors le procès-verbal de la séance consacrée à cette affaire par la Commission parlementaire des Droits de l’homme en 2011. Aussitôt, le président de la République de l’époque, Michel Sleiman, saisit le parquet en vue de relancer l’enquête. Mais rien n’a été fait.
Pour la sixième commémoration de sa disparition, le président de la Commission parlementaire des Droits de l’homme, Michel Moussa, lance un appel aux services judiciaires et sécuritaires, leur demandant d’élucider les circonstances de ce rapt. Il s’indignait que ce dossier ait été relégué aux oubliettes. La famille Sader veut connaître la vérité sur le sort de son fils. Le mystère sera-t-il un jour élucidé?
Arlette Kassas