Le retrait du cheikh Abdallah Hallak du Rassemblement des ulémas musulmans n’a pas été très médiatisé. Hallak était à la fois membre du conseil central où il occupait la fonction de chef du Centre d’études et vice-émir du Mouvement islamiste jihadiste, présidé par le cheikh Jamal Khattab à Aïn el-Heloué. On ne sait pas si c’est le comité administratif du rassemblement qui a décidé de geler le membership du cheikh Hallak, qui s’était abstenu, les derniers temps, de participer aux événements organisés par le Hezbollah ou l’ambassade d’Iran, contrairement aux habitudes. Avant cela, il avait décidé de pénétrer à Aïn el-Heloué afin d’entamer le dialogue avec les forces islamistes radicales et de rapprocher les points de vue entre elles, le Hezbollah, la Syrie et l’Iran pour alléger les tiraillements communautaires. Ce qu’il a tenté de faire sans résultat et sans se replier à nouveau sous la bannière du Rassemblement des ulémas. Hallak a dénoncé les pressions dont il a fait l’objet de la part du cheikh Khattab qui a pris ses distances par rapport à la Résistance, depuis environ un an. Tout cela est significatif de grands défis auxquels fait face le rassemblement en raison des tensions sunnites-chiites, alors que depuis sa création dans les années 80, il avait pour objectif de défendre la mixité communautaire.