Druzes d’Idlib, al-Nosra et le Bey
Les contacts s’intensifient entre les instances druzes de Djebel al-Samak (Idlib) et ailleurs en Syrie et avec les leaders druzes au Liban, dans le but de mettre un terme aux pressions d’al-Nosra sur cette communauté. Djebel al-Samak (quelque 20 000 druzes) est encerclé par les armés. Après le retrait de l’Armée syrienne libre, al-Nosra en a pris le contrôle et liquidé des rassemblements (Hazm, Rebelles de Syrie…). Des contacts avaient eu lieu avec des parties de l’opposition syrienne pour assurer la protection des druzes. Mais Abou Abdel-Rahman el-Tounissi, émir d’al-Nosra, a décidé d’y appliquer la charia: pas de mixité dans les écoles, prière obligatoire dans les mosquées, imposition du niqab noir pour les femmes… Walid Joumblatt a déclaré: «Mon seul souci après l’entrée d’al-Nosra au Djebel al-Samak consistait à protéger les druzes et à éviter que le rif d’Idlib ne soit vidé de leur présence séculaire. J’ai demandé aux Turcs, qui jouissent d’une certaine influence sur les mouvements armés, d’alléger les pressions exercées sur eux. Il faut gérer la situation».