Après avoir témoigné devant le Tribunal spécial pour le Liban, croyez-vous que le TSL soit sur la bonne voie? Les événements passés en revue sont-ils aussi présents dix ans plus tard?
Le TSL est à cent pour cent sur la bonne voie. Les facteurs techniques ont pris beaucoup de temps mais, aujourd’hui, les choses se précisent.
Le dialogue entre le Hezbollah et le Moustaqbal porte sur certains points et en occulte d’autres…
Nous n’avons pas changé d’avis sur les questions relatives au Hezbollah, la Syrie et l’Iran. Le dialogue a servi à calmer la situation sécuritaire. Nous ne sommes pas arrivés à ce jour à une entente sur le Liban que nous voulons. Vous vous souvenez que Rafic Hariri posait la question de savoir quel Liban nous voulons: Hong Kong ou Hanoï? Aujourd’hui, la question est: quel Liban voulons-nous? Fort dans sa libanité, ou le Liban lié à un projet iranien?
Nous vivons au rythme des rumeurs sur une prochaine présidentielle…
J’entends les rumeurs comme tous les Libanais, mais je ne suis pas très optimiste. Je crains fort que nous arrivions au pied d’un mur infranchissable. Certains discours ne favorisent pas une prochaine réponse à cette question. Nous voulons un président qui réunisse les Libanais. Pour nous, un président fort ne veut pas nécessairement dire qu’il compte des centaines de milliers de partisans. Fouad Chéhab était un président fort et n’avait pas de partisans.
Arlette Kassas