Université francophone ou anglophone? Comment évaluer la diversité des cursus de telle ou telle université? L’université choisie garantit-elle l’insertion professionnelle?
Qu’en est-il de l’ouverture à l’international? Tant de questions que se posent les élèves lorsqu’ils se trouvent face à un choix primordial à faire quant à leur avenir: quelle université choisir et selon quels critères?
Quel est le profil que je souhaite avoir quand je serai diplômé? Aujourd’hui, la plupart des universités proposent des formations dans presque tous les domaines. Vers quelle université s’orienter? Quelle est celle qui répond le plus à nos besoins et à nos attentes? Astuces pour opter pour la «meilleure» université.
Le choix de la langue
Qu’il s’agisse du système français, canadien ou américain, la finalité de la formation est souvent la même, à quelques différences près. Certains pourraient penser que le français est une langue qui commence de plus en plus à perdre de sa valeur et de son usage. Or, dans de multiples domaines, le français est essentiel, voire indispensable. Il s’agit notamment des filières telles que le droit, les lettres françaises, la communication, l’information, l’histoire, l’art, la psychologie, l’éducation, mais aussi la médecine, l’architecture et l’ingénierie selon les cas. L’anglais constitue, évidemment, une langue «première», surtout dans le monde de l’économie, des affaires et des finances. Il n’en demeure pas moins que les universités francophones sont aussi bien «équipées» et disposent du «bagage» nécessaire à la formation des étudiants dans les domaines qui, généralement, requièrent plus l’anglais que le français. Ensuite, le choix de l’université (par rapport au critère de la langue) doit se faire en fonction de votre niveau de langue (élément à ne pas sous-estimer), des offres et des demandes du marché, que ce soit au niveau local et/ou international. De plus en plus, certaines universités francophones assurent des diplômes dans deux ou trois langues (français, anglais et arabe), pour une seule et même formation.
Une meilleure insertion professionnelle
Au Liban, certaines universités assurent et garantissent une meilleure insertion professionnelle que d’autres. Il existe ainsi une tendance à considérer l’orientation comme subie et non choisie. Les préjugés sont faciles à établir et à faire circuler. Toute université a ses points forts et ses points faibles. De nos jours, avec le diplôme, ce sont aussi l’expérience et les compétences de l’individu qui priment. Pour vous faciliter la vie, optez pour les stages. Ces derniers pourraient vous permettre, dans le futur, une meilleure insertion professionnelle et une plus vaste définition de vos projets d’avenir. Une fois déterminé le choix du cursus que vous souhaitez suivre, faites vos recherches concernant les différentes universités. Les innovations pédagogiques sont-elles suivies? La spécialisation progressive en licence et en master est-elle assurée? Des stages sont-ils proposés tout au long de la formation? Le suivi (au cours de vos études et après obtention du diplôme) est-il garanti?
Une ouverture à l’international
Le choix de l’université devant répondre à une certaine logique de construction personnelle, opter pour une institution qui facilite l’accès à l’étranger demeure une motivation qui a son importance. Ici aussi, la langue constitue un facteur indispensable, comme mentionné plus haut. Le développement du numérique et la place de la recherche au sein d’une université sont également des éléments nécessaires facilitant la mobilité et l’ouverture à l’international. Pensez aussi à vous différencier. La plupart des étudiants libanais choisissent les Etats-Unis, l’Angleterre, la France et le Canada comme principales destinations. Or, il s’est avéré que beaucoup plus d’opportunités de travail, de prises de contact et de développement de réseaux sont plus disponibles dans un pays émergent par exemple que dans un pays développé.
Natasha Metni
Témoignages d’étudiants
Jacky Harb «Dans un pays comme le nôtre, dépenser beaucoup d’argent pour l’éducation, c’est aussi, indirectement (et soyons honnêtes), «acheter» le nom d’une université. C’est donc en fréquentant une université «prestigieuse» que nous pouvons garantir un meilleur avenir, puisque malheureusement, notre société se fie aux apparences. Pour choisir intelligemment son université, il faut donc s’assurer que le niveau d’éducation, quelle que soit l’institution, soit à la hauteur de nos attentes, que les facultés soient bien équipées, que l’ambiance entre les étudiants soit agréable, que le contrôle soit maintenu».
Alexandre Najjar «A mon avis, le premier choix à faire est celui de la langue dans laquelle vous voulez effectuer votre parcours universitaire. Je conseille une université anglophone pour quelqu’un qui est perdu et qui ne sait pas exactement ce qu’il compte faire plus tard, ces universités étant plus flexibles si vous souhaitez changer de spécialisation, au cas où, dès le départ, elle n’est pas le «bon choix». Un autre point qui avantage aussi les universités anglophones, c’est la flexibilité des emplois du temps. Dans le système anglais ou américain, l’étudiant est plus libre de s’organiser comme il lui convient. Pour finir, je pense qu’au niveau de l’enseignement, les bonnes universités anglophones et francophones se valent, donc tout dépend de votre choix».