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Nº 2998 du vendredi 24 avril 2015

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Procès. Samaha reconnaît son erreur et invoque un «piège»

Le procès de l’ancien ministre Michel Samaha a enfin démarré, deux ans et huit mois après son arrestation. Le procès de Samaha, qui a été également conseiller du président syrien Bachar el-Assad, avait été reporté à plusieurs reprises pour des raisons procédurales. Au cours de la première audience, il a reconnu avoir ramené de Syrie des explosifs destinés à des attentats au Liban, avec 170 000 dollars, affirmant avoir cru que ces attentats étaient destinés à protéger le Liban. Il a néanmoins assuré avoir agi à l’incitation d’un provocateur, ce qui équivaut à une excuse absolutoire au même titre que la légitime défense et l’exempterait de peine.
Samaha est aussi accusé d’avoir planifié des attaques terroristes au Liban, en coopération avec le général Ali Mamlouk, chef du bureau de sécurité nationale du parti Baas syrien, et conseiller du président syrien Bachar el-Assad en matière de sécurité, et un autre colonel syrien du nom de «Adnan».
Samaha avait été arrêté en août 2012 et se trouve toujours détenu. Au cours de cette première audience, il a affirmé que l’idée était de provoquer des attentats à la frontière afin de la fermer et de stopper le passage de combattants libanais allant se battre auprès de la rébellion syrienne contre le régime de Damas. Il a expliqué qu’il était tombé dans un piège tendu par des services de renseignements libanais par l’intermédiaire de l’agent Milad Kfouri, et que ce dernier l’avait harcelé durant quatre mois pour le persuader de transporter les explosifs, affirmant que le général Mamlouk était au courant de ces opérations, mais que son contact était avec un de ses adjoints, le colonel Adnan. La prochaine audience a été fixée au 13 mai.

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