La zone de Nahr Ibrahim vit au rythme des problèmes environnementaux provoqués par la construction du barrage de Janna. La polémique s’était envenimée autour de cette affaire depuis des mois. Pour les habitants de la région, le barrage est la cause d’une catastrophe environnementale, et la valeur touristique de la zone concernée nécessite l’intervention de l’Etat pour établir les études nécessaires et mettre tout en œuvre pour sauvegarder l’environnement et sa beauté touristique.
Il faudrait d’abord que tous les ministères concernés soient en mesure de mettre en route des études afin de savoir si le terrain de la zone est favorable à la construction du barrage, les expériences du passé de la construction des barrages n’ayant pas été concluantes.
Selon les habitants, le terrain consacré à la construction du barrage est calcaire et n’est pas valable pour le projet. Il pourrait causer plus de dégâts que les profits qui peuvent en être tirés.
L’ex-ministre de l’Energie et de l’Eau, Gebran Bassil, avait supervisé la pose de la première pierre du barrage de Janna dans la région de Nahr Ibrahim. Il était prévu que le coût du barrage, 250 millions de dollars, serait entièrement versé par les offices des eaux de Beyrouth et du Mont-Liban. Il sera haut de 165 mètres et pourra retenir jusqu’à 95 millions de mètres cubes d’eau. Il devait être le deuxième plus grand barrage du Liban après celui du lac Qaraoun. Normalement, le projet devrait être prêt en 2017. Il permettrait aussi de produire de 90 à 140 MW d’électricité. Il alimentera en eau le casa de Jbeil avec 35 millions de mètres cubes et Beyrouth avec 60 millions de mètres cubes.
Nº 3003 du vendredi 29 mai 2015
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