Magazine Le Mensuel

Nº 3010 du vendredi 17 juillet 2015

Carnet Mondain

14 juillet. Ambiance conviviale avec un zeste de politique

Ambiance festive, conviviale et fraternelle, avec un zeste de politique pour le dernier 14 juillet célébré au Liban par l’ambassadeur Patrice Paoli. Pour cette occasion, la Résidence des Pins a ouvert grandes ses portes aux Français, aux Franco-Libanais et aux nombreux amis de la France, venus par milliers humer un petit air de France en plein cœur de Beyrouth.
Bercée par l’orchestre de l’harmonie des Forces de sécurité intérieure (FSI), la foule a envahi les jardins, savourant ici un grand vin ou goûtant là une bouchée, le tout offert par de grandes marques françaises et libanaises, qui avaient installé leurs kiosques et leurs stands sous les arbres du jardin. Malgré la chaleur, plusieurs milliers de personnes étaient au rendez-vous.
Les présidents de la Chambre, Nabih Berry, et du Conseil, Tammam Salam, étaient respectivement représentés par Mahmoud Berry et Samir Mokbel.
Après avoir reçu les félicitations avec son épouse Anne et les principaux responsables de l’ambassade, Paoli a prononcé son dernier discours libanais, empreint d’optimisme quant à l’avenir du Liban et des relations bilatérales. Rappelant l’engagement «jamais démenti» de la France en faveur du Liban, qui s’est manifesté à travers la contribution de son pays à la Finul et son soutien à l’armée, grâce au don saoudien, Paoli a déclaré, sur un ton solennel: «Les Libanais ont entre leurs mains, en grande partie sinon totalement, les clés de leur destin. Certes, la situation régionale a toujours pesé sur le Liban et celui-ci n’a pas toujours été libre de ses choix, par excès de fraternité parfois de ses voisins. Mais si les Libanais voulaient s’entendre, ils pourraient sans doute s’affranchir des influences extérieures». Et l’ambassadeur de poursuivre: «Les Libanais sont voués à s’entendre dans le cadre de ces frontières qui sont pour eux la meilleure des garanties. Aucune communauté ou faction ne peut s’imposer à l’autre, il vous faut trouver les moyens d’une entente qui préserve les intérêts de chacun. Je persiste à croire que c’est possible et que les Libanais trouveront les ressources pour élire un président, et rétablir le bon fonctionnement de l’Etat et des institutions indispensable à l’intérêt général et au bien-être de tous». Paoli a conclu qu’«un Liban stable et uni est une nécessité pour les Libanais, mais aussi bien au-delà des frontières du pays, par le message qu’il porte».

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