Chanteuse légendaire qui, jusqu’à nos jours, continue à faire vibrer les cœurs, Oum Koulthoum est et restera un monument de la culture orientale. Interprétées par trois jeunes femmes au Festival international de Zouk Mikael, les chansons mythiques de «La Dame» (comme aimait à l’appeler le général Charles de Gaulle), ont fait sensation, le samedi 25 juillet, devant un public dont l’âge va de 7 à 77 ans.
Yasmine el-Elwani, finaliste du programme Arabs got talent, Sarah el-Husseini et Yasmine Rezzeh de l’Opéra d’Egypte, accompagnées de l’Orchestre national libanais de musique arabe-orientale, dirigé par le maestro Salim Sahhab, ont rendu hommage à l’«astre de l’Orient» qui, depuis sa disparition le 3 février 1975, continue à rayonner et à inspirer bien au-delà de son Egypte natale, reflétant ainsi l’expression d’une culture traditionnelle et l’imaginaire des artistes.
Des voix qui flambent les âmes
De Maria Callas, qui la nommait «la voix incomparable», au président Jamal Abdel-Nasser, qui admirait en elle sa capacité à susciter l’unité nationale du peuple égyptien en chantant Dieu, l’amour et la patrie, l’aura d’Oum Koulthoum ne s’éteignit jamais. Elle gagne toujours à attiser l’amour du peuple qui lui est reconnaissant pour la modestie et la solidarité dont elle a fait preuve durant toute sa vie, mais aussi pour sa voix remarquable et inimitable. «Il est trop tard… Nous sommes restés loin l’un de l’autre… Et le feu est devenu fumée et cendres… A quoi servez-vous regrets…?»; «Les nuits de douleur sont trop longues… Les amants sont séparés…»; «Ils m’ont reparlé de toi, ont ravivé le feu du désir de te revoir, dans mon cœur et dans mes yeux… Pourquoi m’ont-ils rappelé…?». A ces paroles envoûtantes interprétées par les trois chanteuses, c’étaient des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants qui ont frémi dans la nuit du samedi 25 juillet, criant une admiration sans limites.
Natasha Metni