Lundi 5 octobre, de nouveaux heurts entre jeunes Palestiniens et soldats israéliens ont secoué Jérusalem et la Cisjordanie. Bilan: un adolescent palestinien abattu par des militaires israéliens. Selon Le monde.fr, cinq membres d’une «cellule» palestinienne, soupçonnés d’avoir exécuté un couple de colons, ont été arrêtés, jeudi, dans le nord de la Cisjordanie. «L’enchaînement de violences qui a suivi le mitraillage de ce couple dans leur voiture, et la répression israélienne, ont réveillé le spectre d’une nouvelle Intifada».La tension est montée ces dernières semaines à cause des provocations israéliennes sur l’esplanade des mosquées, fréquemment prise d’assaut par des colons extrémistes et la police israélienne.
Réagissant aux événements, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a donné carte blanche à son armée pour réprimer les Palestiniens: il ne poserait «aucune limite» aux forces de sécurité. «Nous ne sommes pas prêts, dit-il, à donner l’immunité à quiconque, à tout émeutier ou tout terroriste».
Quelques jours auparavant, l’Autorité palestinienne hissait son drapeau à l’Onu et son président, Mahmoud Abbas, cherchait, à travers son allocution prononcée devant la 70e Assemblée générale de l’organisation et sous les regards indifférents des leaders mondiaux, notamment Barack Obama et François Hollande, à remobiliser la communauté internationale sur le conflit israélo-palestinien: «Nous ne sommes plus liés à ces accords (d’Oslo, ndlr). Notre patience est arrivée à bout».
La montée des violences en Cisjordanie et à Jérusalem, depuis trois semaines, présage-t-elle un nouveau soulèvement palestinien?