Magazine Le Mensuel

Nº 3028 du vendredi 20 novembre 2015

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3 questions à Antonio Hachem.

Comment expliquez vous votre réussite en tant que candidat indépendant soutenu par le 8 mars avec une majorité de 2269 voix, sur 4223 suffrages exprimés?
Les avocats se sont prononcés en toute liberté et avec conviction. Ils ont exprimé leurs souhaits et nous nous félicitons de la victoire de la démocratie qui reflète l’image de la concorde et de l’entente dans un pays déchiré par les clivages. Cette élection me met devant la responsabilité de remplir ma mission à travers des positions nationales qui rassemblent. Les urnes ont librement parlé. Les résultats sont le fruit de la situation générale et des alliances, on ne peut pas les expliquer comme une simple équation mathématique.

 

Quel est votre programme?
C’est un programme assez riche pour l’avenir de l’Ordre des avocats. Cependant, les constantes ne changent pas, quel que soit le bâtonnier. C’est un ordre qui a bientôt 100 ans. Les principes sont basés sur la sauvegarde des droits de l’homme et sur le respect de la Constitution. Les principes de la démocratie et de la transparence aussi. Personne ne peut les changer ou passer outre.

 

Il est heureux que les élections aient encore lieu dans les institutions, tel l’Ordre des avocats…
Oui et malheureusement ce n’est pas le cas pour les autres institutions. Les élections au barreau de Beyrouth ont eu lieu dans le respect des échéances. Elles se sont caractérisées par un esprit démocratique exemplaire. L’Ordre est l’une des rares instances où peut s’exercer le droit électoral. Il est navrant de voir que quelques milliers d’avocats réussissent à se réunir pour des élections exemplaires, alors que 128 députés ne peuvent pas le faire pour élire un président de la République.

Arlette Kassas

 

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