A la suite d’un compromis de dernière heure, la séance parlementaire s’est tenue en présence des députés de différents blocs parlementaires, sauf les Kataëb, qui ont assisté les premières minutes et demandé que la séance soit consacrée à l’élection d’un président de la République, comme le stipule la Constitution, avant de légiférer sur les questions à l’ordre du jour. N’ayant pas obtenu satisfaction, le député Samy Gemayel, président du parti, s’est retiré avec les députés Kataëb.
La Chambre a voté, durant deux jours, trente-cinq textes de loi sur un total de trente-huit inscrits à son ordre du jour. Le projet portant sur le recouvrement de la nationalité a été voté. En revanche, la proposition de loi, soutenue par le Bloc du Changement et de la Réforme, prévoyant de verser aux municipalités une partie des recettes de la téléphonie mobile, a été renvoyée en commission.
Le Parlement a également adopté quatre recommandations: accorder à la femme libanaise le droit de donner sa nationalité à ses enfants, former une Commission parlementaire pour examiner la loi électorale, permettre aux villages de l’Iqlim el-Kharroub de bénéficier du projet d’adduction d’eau vers Beyrouth et, enfin, instituer un équilibre communautaire dans la loi permettant aux émigrés libanais de récupérer leur nationalité.
La prochaine réunion devra être en principe consacrée à l’examen d’une nouvelle loi électorale, ce qui a été considéré par certains comme une fermeture des portes du Parlement, l’accord sur une nouvelle loi électorale n’étant pas pour demain.
Arlette Kassas