Pour la troisième année consécutive, l’Université Antonine (UA) a marqué l’ouverture de la neuvaine de Noël par un temps de prières et de louanges, dans la salle de l’abbé Antoine Rajeh, sur son campus principal à Hadath-Baabda. Placée cette année sous le haut patronage du patriarche maronite, le cardinal Béchara Boutros Raï, la neuvaine de Noël, rendez-vous traditionnel organisé par l’UA à l’intention du Liban, a rassemblé une foule de figures politiques, religieuses, médiatiques et sociales. Au terme de la neuvaine, le recteur de l’UA a remis au cardinal Raï une copie du premier Evangile en caractères arabes, imprimé à Rome il y a 426 ans, sachant que la première copie a été offerte au pape François. Animée par Bassam Barrak, la neuvaine a été ponctuée de prières et de chants interprétés par la chorale de l’Université Antonine, sous la direction du R.P. Toufic Maatouk. Elle a été également marquée par l’homélie du patriarche maronite qui est revenu sur la signification de la Nativité et de ses symboles, appelant à l’occasion son auditoire à une renaissance spirituelle et à l’obtention de la Miséricorde de Dieu, plus particulièrement en cette année de Miséricorde décrétée par le pape François. «Il ne suffit pas de dresser un sapin de Noël, mais nous devons rayonner de bonté et de compassion et œuvrer pour faire régner paix et justice mais, surtout, témoigner pour la Vérité qui libère», poursuit le prélat. De son côté, le recteur Germanos Germanos a prononcé une allocution de circonstance au cours de laquelle il a souhaité, à l’occasion de la Nativité, une double renaissance spirituelle et politique du Liban qui déboucherait sur l’élection d’un nouveau président de la République. «L’UA a voulu rendre cette rencontre de prières une supplication présidée par les chefs de l’Etat pour la protection du Liban et son salut, dit-il. Mais voilà que deux ans se sont écoulés sans que le Liban ait un président, que les crèches de ce Noël s’illuminent, alors que la pénombre règne sur le palais présidentiel et l’angoisse accable votre cœur et les nôtres en raison de la vacance à la première magistrature et ce, bien que Votre Béatitude n’ait pas manqué une occasion, ni une homélie ou une prière sans avoir appelé à l’élection d’un nouveau chef de l’Etat, capable, fort, croyant et fédérateur qui rassemblera les Libanais, à l’instar de l’Eglise rassemblant ses fils». La cérémonie a été clôturée par un vin d’honneur et la distribution d’un calendrier édité par l’UA aux invités.