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Nº 3048 du vendredi 8 avril 2016

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Culture

Emmanuel Bonne à l’Uruguay-Achrafié. «Je suis venu dire merci»

Dans le cadre du programme Race (Reaching All the Children with Education), Emmanuel Bonne, ambassadeur de France à Beyrouth, s’est rendu, mercredi 30 mars dernier, à l’école Uruguay-Achrafié. Question de soutenir les élèves syriens au Liban et les capacités du système éducatif libanais.

L’école Uruguay de la localité d’Achrafié est l’une des 238 écoles publiques libanaises à bénéficier du programme Race, piloté par l’Unicef et le ministère libanais de l’Education et de l’Enseignement supérieur.
La France a contribué à ce programme en allouant 10 millions d’euros (5 millions en 2015 et 5 millions supplémentaires en 2016 à la suite de la conférence de Londres), dont la spécificité est l’intégration d’enfants syriens aux cours du matin aux côtés des élèves libanais, la mise en place de classes l’après-midi pour les réfugiés syriens et le renforcement des capacités d’accueil du système public d’éducation libanais.
 

Au chevet de l’éducation
Emmanuel Bonne s’est entretenu avec les responsables de l’établissement, la représentante du ministère libanais de l’Education et de l’Enseignement supérieur, Sonia Khoury, ainsi que Tanya Chapuisat, représentante de l’Unicef au Liban, et son équipe. Il s’est ensuite rendu dans deux classes où il a échangé avec les élèves présents en cours de français.
Le programme Race a permis de réintégrer 160 000 enfants syriens, âgés de 6 à 15 ans, dans le système scolaire libanais sur l’année 2015-2016. La rentrée prochaine devrait permettre à 450 000 enfants au total d’être à nouveau scolarisés.
Le diplomate français a exprimé un message de reconnaissance et de soutien au Liban pour les efforts que ce pays a accomplis pour accueillir les réfugiés, «effort important et nécessaire, mais qui n’est pas facile à faire», estime Bonne. Il a rappelé l’engagement de la France au Liban, notamment face aux conséquences de la crise syrienne.
«Il nous faut d’abord dire notre reconnaissance aux gens qui s’occupent aujourd’hui de ces enfants, qui leur enseignent, poursuit Bonne. J’ai rencontré un certain nombre de ces enfants qui avaient cessé d’apprendre depuis des années et qui ont à nouveau la chance d’apprendre aujourd’hui au Liban. Donc, je suis d’abord venu dire merci aux enseignants de ces écoles et au ministère libanais de l’Education nationale pour tout ce qu’ils font en faveur des réfugiés».
«Les élèves libanais, qui sont dans ces écoles libanaises, travaillent avec les enfants syriens, affirme l’ambassadeur. C’est un effort d’accueil que les enfants libanais font aussi. Il est nécessaire de pouvoir soutenir les écoliers libanais de la même manière que les enfants syriens. La France apporte son soutien à ce programme de scolarisation et tient beaucoup à ce que les besoins des enfants libanais soient pris en compte», assure-t-il.
Et d’ajouter: «La France apporte une aide aux agences des Nations unies, dont l’Unicef qui fait ici un excellent travail, sous la forme de dons financiers. C’est un effort que nous amplifierons à la suite de la conférence de Londres (du 4 février 2016) et c’est un effort qui portera notamment sur les questions de coopération sous forme de dons d’abord et, ensuite, sous forme d’assistance technique. Comme vous le savez, beaucoup d’écoles libanaises enseignent en français, des enfants libanais et syriens y sont scolarisés, et nous avons une coopération efficace avec le ministère libanais de l’Education», conclut l’ambassadeur de France.

 

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