Magazine Le Mensuel

Nº 3048 du vendredi 8 avril 2016

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3 questions à Rachid Derbas

Depuis la visite du secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-Moon, à Beyrouth, une polémique a éclaté autour de l’implantation des réfugiés syriens. Le Liban a-t-il été notifié officiellement d’un tel scénario?
Evidemment que non. La question n’est pas posée. Au cours de la conférence de Genève sur la réimplantation des réfugiés syriens dans des pays tiers, notre discours a été très clair. Nous avons précisé que la solution serait que la volonté internationale œuvre à l’arrêt des combats en Syrie et que la meilleure issue est celle de leur réimplantation en Syrie.

Qu’a entendu exactement le patron de l’Onu au cours de sa visite à Beyrouth?
Nous avons été très clairs. La communauté internationale doit déployer des efforts supplémentaires pour aider les pays qui ont accueilli les réfugiés syriens, parce qu’ils ressemblent à des pots fragiles qui contiennent un produit dangereux. Si le pot se brise, le contenu se répand partout, surtout que le terrorisme agit là où il peut le faire sans avoir besoin d’exhiber un passeport particulier pour passer les frontières.  

Ban a évoqué un nombre de réfugiés syriens au Liban qui atteint le tiers de la population, ce qui représente un danger démographique et social élevé…
Ce nombre atteint la moitié de la population, soit deux millions de réfugiés. Si le Liban est laissé sans aide, il risque d’être à son tour client du Haut-commissariat des réfugiés. Il faut alléger le fardeau du pays du Cèdre qui ne supporte aucun poids supplémentaire et ne peut, en aucun cas, accepter l’implantation des réfugiés sur son territoire.

Arlette Kassas

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