Dans quelles conditions avez-vous été élu secrétaire général de la Confédération internationale des syndicats des travailleurs arabes (Cisa)?
Cette confédération représente 200 millions de travailleurs arabes. De là son importance. Il y avait 5 candidats, ceux de l’Egypte, de l’Algérie et du Bahreïn, qui se sont désistés au profit du Liban. Il n’est resté en lice que la Libye. Les résultats ont donné 99 voix au Liban pour 32 à la Libye. Une quasi-unanimité.
Quel rôle échoit à cette confédération?
Elle regroupe tous les pays arabes du Maroc, du nord de l’Afrique jusqu’au Golfe. Elle traite des droits des ouvriers arabes auprès des instances internationales et participe aux décisions obligatoires concernant les travailleurs dans les pays membres. Les lois du travail ont évolué dans ces pays en fonction des décisions prises par l’Organisation internationale du travail et la Cisa.
Quels sont vos projets futurs au sein du secrétariat général de la Cisa?
Les deux principales questions qui nous tracassent dans le monde arabe sont relatives au chômage et à la crise des réfugiés. Il faudra trouver des opportunités d’emploi car les chiffres sont alarmants. D’ici quelques années, le taux de chômage augmentera et il y aura entre 25 et 30 millions de travailleurs arabes sans emplois. Une solution doit être trouvée par les trois pôles concernés: le gouvernement, les employeurs et les employés, en renforçant les secteurs productifs. Il faudra trouver une solution à la crise des réfugiés qui concerne le monde et non seulement les pays d’accueil.
Arlette Kassas