EAU
Logements gratuits pour bas salaires
Les Emirats arabes unis, qui accueillent des millions d’expatriés, ont ordonné aux employeurs d’assurer la gratuité du logement à leurs salariés payés jusqu’à 2 000 dirhams (500 $) par mois. Mais cette mesure, qui entrera en vigueur en décembre, ne s’appliquera qu’aux compagnies employant plus de 50 personnes, selon un arrêté du ministère des Ressources humaines. Les étrangers sont majoritaires aux Emirats, dont la population autochtone ne représente que 10% des quelque 9 millions d’habitants. Ils viennent essentiellement d’Asie. La décision a été prise après que des experts eurent étudié les conditions de vie de ces employés, classés par le ministère émirati des Ressources humaines comme des travailleurs peu qualifiés. Ce ministère procédera à des inspections régulières des lieux d’hébergement des travailleurs pour s’assurer que les normes de sécurité et de santé y sont garanties. L’an dernier, les Emirats avaient annoncé une réforme de leur législation pour réduire les abus et protéger les droits des migrants, en les autorisant notamment à pouvoir rompre leurs contrats de travail et à changer d’employeurs. Le Koweït a décidé d’imposer un salaire mensuel minimum de 60 dinars (195 $) pour les employés de maison, une première dans une monarchie du Golfe.
CCG
Financer les déficits
Les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) se tournent vers le marché obligataire local et international afin de financer leurs déficits, selon l’Institut de finance internationale (Ifi). Le recul des prix du pétrole depuis mi-2014 a contribué à un changement crucial dans les finances publiques des pays du CCG, transformant les surplus de leurs comptes courants au cours de la dernière décade en un déficit de 35 milliards $
en 2015. Les projections d’Ifi évoquent un déficit de 89 milliards $ en 2016 soit 6,5 % du PIB. Pour l’année en cours, on s’attend à ce que leurs emprunts étrangers progressent pour atteindre 48 milliards $. Le ratio dette rapporté au PIB pourrait donc passer à 46% en 2016 contre 39% en 2015.