Les Libanais ont toujours le cœur à la fête. Que ce soit en semaine ou en week-end, il est très vivement conseillé de réserver si vous souhaitez trouver ne serait-ce qu’une place dans un des nombreux bars en vogue que compte Beyrouth. Magazine a sélectionné sept endroits tendance où passer vos soirées d’été.
7 Sisters
Inauguré l’été dernier au Biel, 7 Sisters est un incontournable de l’été. Pour un investissement de deux millions de dollars, l’idée était de créer un véritable espace vert consacré à la nuit en plein Beyrouth. Le pari est réussi: c’est une vraie oasis en plein cœur de la ville avec une cascade d’eau, un bar jonché d’arbres dont certains proviennent d’Amérique du Nord et portent justement le nom de 7 Sisters. La musique est décontractée et assez tous publics.
Ticket moyen: 55 dollars par personne.
Dress code: décontracté.
White
Inauguré en 2006, le White est un emblème des nuits libanaises. La boîte de nuit à ciel ouvert est située sur l’autoroute de Dora. Le «rooftop» est le rendez-vous de ceux qui souhaitent continuer la nuit libanaise au son d’une musique variée pouvant aller de l’électronique au son house ou au hip-hop. Cette année, des DJ internationaux s’y produisent régulièrement tels que Charlesy, Andrew Rayel, Silento, Akon, Jimmy’z Montecarlo, Jess Glynne ou Anouk. L’endroit offre également parmi les spectacles les plus surréalistes et extravagants de la scène libanaise. A essayer au moins une fois cet été!
Ticket moyen: 50 dollars pour trois verres.
Dress code: «casual» chic.
Cherry on the Rooftop
Cherry on the Rooftop fait partie de ces classiques de la nuit libanaise. Situé sur le toit de l’hôtel Le Gray au centre-ville, l’endroit offre une vue simplement magique sur la mer, les montagnes et la ville. Ici, l’ambiance est feutrée. Le dimanche, l’endroit ouvre spécialement à 18h pour le coucher du soleil. Le lieu est intime et convient à ceux qui cherchent à passer une soirée décontractée au bord d’une piscine à débordement.
Ticket moyen: 40 dollars.
Dress code: sport chic.
Myu on the Roof
Fraîchement inauguré en juillet 2015, Myu on the Roof est né du succès du Myu de Gemmayzé. Son créateur souhaitait offrir une alternative d’été à ses fidèles qui voulaient continuer de danser au son du Myu en plein air. Dans la mouvance de la tendance des «Rooftops», son créateur a voulu l’endroit à l’image de l’original. Situé à Dora sur le toit du Harley Davidson, l’endroit est complet tous les week-ends. Si les vendredis et samedis vous pourrez profiter des derniers tubes à la mode dans une ambiance survoltée; les jeudis, les plus nostalgiques pourront danser sur une musique des années 80-90, tandis que les adeptes de house musique profiteront des mercredis soirs.
Ticket moyen: 40 dollars.
Dress code: sport chic.
Iris
Inauguré en 2011, Iris est situé au centre-ville sur le toit de l’immeuble an-Nahar. L’endroit offre une des plus belles vues de la ville. Il est particulièrement agréable au coucher du soleil à partir de 18h pour un verre ou déguster un dîner entre amis à la sortie des bureaux. Cet été, l’établissement propose plusieurs nouveautés: les mercredis, des groupes internationaux viennent s’y produire, tandis que les jeudis, ce sont des groupes libanais qui sont mis à l’honneur. Si l’endroit est idéal pour commencer la soirée, il est ouvert jusqu’à 3h du matin.
Ticket moyen: 40 dollars.
Dress code: décontracté chic.
Junkyard
Situé dans le quartier de Mar Mikhael, Junkyard a été inauguré en août 2014. L’endroit est idéal pour un début de soirée. Après rénovation, le concept a évolué pour proposer au sein de sa cour intérieure à la décoration survoltée une nouvelle conception de restauration éphémère. Plusieurs chefs y préparent des spécialités allant de sushis, saveurs mexicaines, barbecue ou variantes asiatiques. Il en a pour tous les goûts. L’endroit peut accueillir jusqu’à 600 personnes réparties entre le toit, l’extérieur et l’intérieur de l’établissement. La décoration est étonnante et composée à partir de matériaux réutilisés d’inspiration urbaine.
Ticket moyen: 40 dollars.
Dress code: décontracté.
Music Hall Waterfront
Il y a quatre ans lorsque Michel Eléftériadès décide d’ouvrir un nouveau Music Hall pour la saison estivale au Biel en pleine crise syrienne, tout son entourage le pensait fou. Pourtant, il décide bel et bien d’investir dans un nouvel établissement d’une capacité de 1 000 personnes et doté d’une scène de 500 mètres carrés.
Le concept original est conservé: celui d’un cabaret à la libanaise avec spectacles, mais cette fois en plein air. Tout le luxe du Music Hall original est gardé: du velours à la décoration baroque et aux canapés, mais le tout à ciel ouvert. Pourtant de dehors, les lieux donnent l’impression d’une scène de guerre. Les conteneurs ont été conservés et la végétation sauvage fait penser au temps de la ligne verte.
L’objectif pour le créateur des lieux est de montrer que si à l’extérieur c’est le chaos et la guerre, à l’intérieur la culture et la fête sont protégées, voire sacrées.
Le Music Hall Waterfront est ouvert tous les jours. L’ambiance est la même en semaine que le week-end. La nouveauté de cet été est les concerts du lundi destinés à un grand public de 7 à 77 ans.
Ticket moyen: 80 dollars pour les consommations et spectacle, à partir de 110 dollars avec le dîner.
Dress code: chic.
Soraya Hamdan
Les prix élevés, un frein au développement du tourisme
«La nightlife au Liban est un atout majeur pour le tourisme local, a déclaré Jean Beyrouthi, le président des syndicats touristiques au Liban. Cela dit, le secteur a aussi été affecté par la crise, en particulier la baisse des dépenses touristiques. Avant le mois de juillet, les établissements nocturnes ont enregistré une baisse de 22% des dépenses et ont ainsi dû revoir leurs prix à la baisse». Pour Jean Beyrouthi, la baisse des dépenses dans les établissements nocturnes durant cette période ne s’explique pas seulement par le mois du Ramadan mais, aussi et surtout, par le manque de touristes au Liban. Selon lui, c’est au gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour faire venir davantage les expatriés et cela doit passer par une baisse des prix des billets d’avion.
«Les prix élevés des billets restent le principal frein au développement du tourisme au Liban, a-t-il insisté. Pour une destination comme Beyrouth, il est difficile de prendre son billet d’avion longtemps à l’avance, car cela dépend de la situation sur place. Or, aujourd’hui, pour un vol de quatre heures Paris-Beyrouth, vous paierez au moins 1 200 dollars, ce qui est un problème, sachant qu’il est aujourd’hui possible de voyager dans toute l’Europe au départ de Paris à moins de 300 euros».