Comme ailleurs dans le monde, le Liban a enregistré un essor spectaculaire des communications du mobile. L’avènement des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), avec la deuxième phase de la révolution industrielle (1970), a offert de nouvelles pistes de développement au marché des télécommunications, notamment le cellulaire. L’Eldorado que représente ce marché ne laisse pas indifférents les investisseurs, les opérateurs et les équipementiers, qui se livrent une concurrence sans merci pour l’acquisition et la consolidation de leurs parts de marché. Analysés sous l’angle des ventes de cellulaires au Liban, les chiffres montrent que l’utilisation de la téléphonie mobile présente certaines caractéristiques saillantes, notamment l’attrait pour les consommateurs d’une grande mobilité. Mais l’avantage de la mobilité est limité par les défaillances de l’infrastructure des télécoms. Aucun des deux réseaux opérationnels, tant celui de la ligne fixe que celui de la ligne mobile, ne peut prétendre à une couverture de tous les villages et régions éloignés.
Le marché de vente des cellulaires est énorme au pays du Cèdre compte tenu du nombre d’habitants. Le nombre d’appareils mobiles vendus en rythme mensuel est de près de 170 000, d’après les chiffres de la société de marketing GFK. D’autres sources commerciales avancent le chiffre de 100 000 et 110 000 portables par mois. Le volume des ventes atteindrait près d’un million et demi d’appareils par an. Ces chiffres incluent non seulement les smartphones, mais également les portables numériques ordinaires. Cette dernière catégorie représente entre 10% et 20% de part du marché, selon les sources commerciales sondées. Ce qui équivaut à un nombre de portables ordinaires vendus de l’ordre de 20 000/mois. Le segment d’acheteurs de cette catégorie de portables demeure intéressant. Il s’agit des septuagénaires et même des moins vieux qui renâclent à suivre l’évolution numérique. Ce segment de clientèle opte pour la simplicité et la parfaite ergonomie qui permettent une utilisation liée à une lisibilité irréprochable en toutes circonstances, à une visibilité liée à une excellente prise en main de l’appareil quelle que soit sa forme. De toute évidence, la fonctionnalité 3G est à exclure tout comme, par conséquent, toute expérience ludique. En deux mots comme en mille, les utilisateurs des portables ordinaires cherchent à bénéficier de la personnalisation et de la mobilité du cellulaire. Désormais, on n’appelle plus une maison, on appelle une personne. Un article paru dans Le Monde diplomatique a estimé que le nombre d’abonnés double tous les vingt mois dans le monde.
Internet: l’occasion ratée
Concernant la polémique autour de la bonne gestion du réseau Internet par le directeur général du ministère des Télécoms et directeur d’Ogero, Abdel-Menhem Youssef, des sources ministérielles et parlementaires se sont accordées à dire que si la loi 431, votée à l’unanimité par les députés en 2002, avait été mise en application, le dossier d’Internet n’aurait pas été aussi malmené et les connexions auraient été plus régulières. En effet, la loi 431 stipule la création d’une Autorité de régulation des télécoms à la suite de laquelle seraient supprimées l’entité d’Ogero et la direction de l’exploitation au sein du ministère des Télécoms et aura donné le coup d’envoi au processus de privatisation du secteur.
Pain d’or et Fantasia
Expansion de l’usine de Choueifate
Malco Group, la compagnie mère de Pain d’or et Fantasia, a entamé les travaux pour l’expansion de son usine à Choueifate. La nouvelle entreprise d’une surface de 4 000 m2 sera construite sur un terrain de 8 000 m2, adjacent à celui de l’actuelle firme. La fin des travaux de construction est prévue en décembre 2019. L’annexe sera consacrée à la production des produits de Pain d’or. Dans un premier temps, elle produira du pain arabe avant d’étendre sa production aux autres articles de l’enseigne et d’en fabriquer de nouveaux dans une étape ultérieure. Par ailleurs, des points de vente additionnels seront inaugurés dans différentes régions du pays, le volume des produits consacrés au marché local devant doubler. Les équipements nécessaires pour le fonctionnement de la boulangerie seront achetés sur le marché domestique, alors que les autres machines destinées à la fabrication des pâtisseries seront importées. Les investissements dans ce projet seraient de l’ordre de 15 millions de dollars. Malco Group planifie également de renouveler les installations de son entreprise pour la production des chips Fantasia.
Algorithm
Nouvelle ligne de production
La société Algorithm construira une nouvelle usine dans la région de Zekrit. Le projet est mû par la volonté du conseil d’administration de la compagnie d’augmenter les lignes de production dont les anciennes lignes continueront à opérer dans ses installations à Zouk Mosbeh dans le but de satisfaire les besoins des marchés locaux et régionaux. Alghoritm, usine de production de médicaments, investira dans le projet 12,4 millions de dollars. Elle a bénéficié du panier d’incitations fiscales fourni par Idal conformément à la loi 360 sur l’encouragement des investissements, à savoir l’exemption des taxes sur les profits et sur la distribution de dividendes pour une durée de dix ans, ainsi que l’exemption de la taxe sur l’assurance du foncier, la baisse des coûts d’octroi de permis de travail et de séjour aux employés étrangers, l’émission de permis de travail de toutes les catégories et la baisse des taxes sur le permis de construire. Soulignons que 360 emplois seront sécurisés grâce aux deux usines et que les nouvelles lignes permettront d’accroître la part des médicaments produits au Liban, sachant que seuls 9% des produits pharmaceutiques sont fabriqués localement et 91% importés.
Hôtel Le Gray
Dix millions de dollars d’investissements
L’hôtel Le Gray planifie l’expansion de ses installations, les travaux devant être achevés fin 2017. Le montant du nouvel investissement s’élèverait à quelque 10 millions de dollars. Le projet consiste en l’ajout de 16 chambres au premier étage dont 12 suites, ainsi que l’aménagement d’une grande salle de réception d’une capacité de plus de 400 personnes, de deux salles de conférences, d’un lobby et d’un restaurant international.
Liliane Mokbel