Le vendredi 12 août, le temple de Bacchus a accueilli le James Bob Quartette pour une soirée imprégnée d’effluves jazz.
Seul concert de Jazz prévu durant la saison estivale 2016, le Festival international de Baalbeck ne rate ce rendez-vous sous aucun prétexte, pour le plus grand plaisir des amateurs de ce genre, réunis dans les ruines millénaires ce vendredi 12 août. Cette année, c’est le claviériste Bob James qui a illuminé l’intimité du temple de Bacchus de ses notes volées au temps.
Trônant face à son piano, dans ce «décor qui le laisse sans voix», le maître du «smooth jazz» était accompagné de ses trois musiciens, Perry Hughes à la guitare, Christian von Kaphengst à la basse et Billy Kilson à la batterie; une formation qui donne déjà le ton de la soirée, d’une telle synergie entre les musiciens d’abord et, comme par une contagion musicale et respectueuse, avec le public.
Fort d’une carrière lancée au début des années 60, après qu’il a été découvert par Quincy Jones, cet indéniable défricheur de talents qui ne se trompe jamais, Bob James s’est imposé sur la scène comme l’un des architectes de jazz fusion des années 70. Deux Grammy Awards et l’un des artistes les plus «samplés» dans l’histoire du hip-hop, Bob James impose sa musique dès les premières notes. Et le public vogue aux sons de morceaux emblématiques comme Restauration ou Feel like making love.
Subtilité, finesse, maestria, avec des musiciens aussi professionnels, le jazz se fait autre, il se fait immanquablement écoute et partage.
Leila Rihani