Le festival Les Nuits des cèdres de Tannourine a invité le public, durant trois soirées consécutives, les 19, 20 et 21 août, à revoir l’une des œuvres maîtresses du répertoire de Mansour Rahbani, Moulouk el-tawaëf, avec Ghassan Saliba et Hiba Tawaji.
C’est au cœur de la réserve naturelle de la forêt des cèdres, sous l’ombre des arbres millénaires, que le festival Les Nuits des cèdres de Tannourine a accueilli un public venu très nombreux, personnalités politiques en tête, pour saisir l’occasion de revoir l’une des œuvres de feu Mansour Rahbani, Moulouk el-tawaëf.
Présentée pour la première fois il y a treize ans, sur la scène du Casino du Liban et pour huit mois d’affilée, la pièce musicale a été écrite et composée par Mansour Rahbani, dirigée par Marwan Rahbani, en collaboration avec Ghadi et Oussama, ainsi qu’Elias Rahbani qui prennent part aux compositions musicales.
Interprétée initialement par Ghassan Saliba et Carole Samaha, cette dernière est remplacée par Hiba Tawaji pour les trois représentations qui ont eu lieu les 19, 20 et 21 août à Tannourine pour le lancement de l’édition 2016 du festival Les Nuits des cèdres. Les deux stars ont partagé la scène avec une centaine d’acteurs, musiciens, chanteurs, danseurs et autres professionnels du Liban, d’Ukraine et de Londres.
Ancrée au cœur d’al-Andalus, Moulouk el-tawaëf, comme son titre l’indique, raconte le conflit des confessions qui a déchiré et causé la perte de cet empire, en écho à une situation dans laquelle s’empêtre éternellement le pays. Une organisation impeccable, un accueil des plus chaleureux, Marlène Harb, présidente du festival, a ouvert les festivités en lançant: «Ils ont leur Liban, nous avons le nôtre. Leur Liban est celui de la violence, de la haine, du chaos, de la corruption, du sang. Le nôtre est celui de la paix, de la fraternité, de l’amour, de la nation. Le Liban des cèdres et des Rahbani».