Magazine a demandé à dix Libanaises le montant qu’elles consacrent tous les mois à leur beauté en institut. En moyenne, ce budget s’est établi à 300 000 livres libanaises. Qu’elles soient étudiantes, femmes actives, mères au foyer ou encore artistes, les Libanaises, même celles qui se revendiquent les plus «naturelles», auraient toutes en commun le besoin de prendre soin d’elles, quitte à dépenser un budget mensuel.
Farah, 56 ans, est copywriter. Elle consacre, tous les mois, 450 $ pour se faire belle. «Je me rends au moins deux fois par semaine chez le coiffeur pour faire un brushing, car je ne sais pas me coiffer à la maison. Je fais aussi des soins du visage, mais très rarement la manucure et la pédicure. Il est très important d’avoir l’air présentable, car on vous juge souvent sur le physique à la première impression (…)». Farah fréquente l’un des instituts les plus chers.
Pour Lena, 22 ans, étudiante en psychologie, «le plus important réside dans les détails, comme avoir les ongles propres et colorés». La jeune femme dépense environ 175 000 L.L. par mois pour se faire belle, soit presque la moitié de son argent de poche. «Je ne vais pas chez le coiffeur, mais je consacre une grande partie de mon budget pour faire mes ongles, confie-t-elle. Il s’agit d’un poste de dépenses dont je ne pourrai pas me passer». Lena, qui vivait en Côte d’Ivoire, a pris «ce virus libanais en arrivant à Beyrouth. «En Afrique, il était beaucoup moins courant de voir mes amies se faire belles chaque semaine (…). En arrivant ici, et en voyant toutes les femmes prendre soin d’elles aussi régulièrement, il m’a semblé incontournable d’adopter ce mode de vie (…)».
Sally, 27 ans, consultante dans un groupe international, ne fréquente pas ce type d’instituts sauf lorsqu’elle doit se rendre à un événement. «Je pense ne pas dépenser plus de 50 $ par mois en institut, si je n’ai pas d’événement. Je fais mes ongles et mes cheveux à la maison. En revanche, si j’ai un mariage, une soirée importante ou autre, je me rends dans un grand salon. Le week-end dernier, à l’occasion d’un mariage, j’ai dépensé par exemple 85 $ pour un maquillage de base, 50 $ pour une coupe et 15 $ pour un brushing, ce qui est revenu à 150 $ pour une soirée».
L’épilation laser est tendance au Liban. Maria, 35 ans, dépense 250 $/mois à cette fin. «C’est une dépense qui s’étalera pendant 16 mois», souligne cette chargée de communication.
Un sacré poste de dépenses, d’autant que Magazine n’a pas questionné les femmes sur les autres moyens de se faire belle, comme le blanchiment des dents, le botox, les opérations de chirurgie esthétique…
Soraya Hamdan