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Nº 3072 du vendredi 2 décembre 2016

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Santé

Maladies cardiovasculaires. 42% des Libanais souffrent d’hypertension

Adopter un mode de vie sain réduit de moitié le risque d’infarctus.  

La fréquence des maladies cardio-vasculaires est très élevée au Liban, comme le précise le Dr Naji Abi Rached, cardiologue. Mais un recul de la mortalité due à l’insuffisance cardiaque a été constaté au cours des dernières années, permettant un prolongement de l’espérance de vie, qui est ainsi passée de 1 à 5 ans.
Le Dr Antoine Sarkis, cardiologue, indique qu’il existe trois catégories de facteurs de risque: ceux qu’on peut prévenir (tabac, obésité, sédentarité, hypertension artérielle, diabète, cholestérol); ceux qu’on ne peut pas prévenir (âge, sexe – les hommes étant plus exposés aux maladies cardiovasculaires que les femmes, celles-ci étant protégées par leurs hormones, jusqu’à la ménopause –, hérédité); enfin, ceux qui sont mal connus et sur lesquels on ne peut pas agir (comme les problèmes liés à la coagulation du sang). Attardons-nous sur les complications relatives à l’hypertension artérielle. Le Dr Abi Rached affirme, dans ce cadre, que 42% des Libanais sont hypertendus, mais l’ignorent, ce qui conduit inéluctablement à des souffrances cardiaques.

Prévention et traitement
«Le Liban connaît une grande avancée en termes de prévention, de traitements mécaniques (comme l’installation de défibrillateurs implantables pour éviter la mort subite) ou autres, et de transplantation cardiaque (une technique qui se développe davantage)», confie le Dr Abi Rached. Le médecin ajoute: «L’avancée technologique dans la mise en place des angioplasties et des nouvelles générations de stents (ressorts au secours des artères) a permis une meilleure survie des patients qui souffrent d’une cardiopathie risquée». Aujourd’hui, bien que les résultats ne soient pas encore à la hauteur des espérances, le Dr Sarkis explique que des stents, dits absorbables par l’organisme (ne laissant aucune trace dans l’artère), sont sous étude. Plus encore, la technique classique, qui consiste à opérer les valves, est de plus en plus remplacée par la Tavi, une alternative à la chirurgie cardiaque. Il s’agit de remplacer une valve aortique défaillante sans avoir à ouvrir le thorax du patient.

Natasha Metni

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