Magazine Le Mensuel

Nº 3076 du vendredi 7 avril 2017

Expositions

Accrochage collectif

Du 11 au 29 avril
Galerie Aida Cherfan

Cette exposition collective inclura des œuvres d’artistes libanais et étrangers. Comme chaque année, la galeriste regroupe dans un même espace les travaux d’artistes libanais du Moyen-Orient et d'autres, d'Europe. Parmi eux, citons François Bard, Diego Molina, Bertoncino, Giovanni Frangi, Bahram, Hussein Madi, Assadour, Liane Rabbath et d’autres. L’accrochage de la galerie Aida Cherfan est toujours riche en nouveautés. L’art contemporain côtoie harmonieusement un art traditionnel et des sculptures. Chacun des artistes exprime à sa façon, avec sa technique propre, ses émotions, sa vision du monde et son idée de la vie.

Maha Maamoun
La loi de l’existence

Jusqu’au 5 juin
Musée Sursock

Les films et photographies de Maha Maamoun traitent des références de la littérature, du cinéma et de l’imagerie vernaculaire. L’artiste a procédé à des enquêtes sur la circulation, l’utilisation et la fonction des images. La loi de l’existence rassemble des œuvres traitant des nombreux aspects et formes du pouvoir de l’Etat dans l’Egypte moderne, de la vie intime des citoyens jusqu’aux moindres recoins des édifices du siège du gouvernement. Les œuvres exposées ont été filmées sur 6 ans, pendant une période de grands changements et de bouleversements en Egypte. Il faut dire que la réflexion sur la nature humaine en période de changement est au cœur des travaux de l’artiste. Maha Maamoun est née en 1972 à Oakland en Californie. Elle vit et travaille au Caire, en Égypte. Elle collabore également sur des projets indépendants d’édition et de conservation.

 

Dalia Baasiri
Wiped off


Jusqu’au 14 avril  
Galerie Janine Rubeiz

 

Dalia Baasiri, jeune artiste au talent certain, s’intéresse dans cette exposition à la poussière, «l’épave de cette réalité meurtrie qui envahit ma maison». «La poussière, cette énigmatique entité prolifique, encapsule le mode de vie actuel. Elle porte sur son chemin les cellules de la peau humaine, les résidus alimentaires, les fibres textiles, les émissions des véhicules et bien plus encore. Plus elle réside sur une surface, plus elle devient sombre. En fait, il s’agit d’un pigment granulé compact indiquant l’espace et le temps. En préservant toutes les lingettes poussiéreuses, je documente les moments éphémères et matérialise ma relation avec le monde», explique la jeune femme. Ce processus a généré chez elle une collection de dessins monochromes ayant trait à la poussière. «Ils incarnent mon dialogue avec la poussière, la main et le pigment, le corps et la cellule, le tout et la particule. Ainsi, cette pratique quotidienne banale transcende les périmètres domestiques et ouvre un discours existentiel plus large», poursuit-elle. Dalia Baassiri est née en 1981 au Liban. Elle vit et travaille à Hamra. En 2003, elle obtient un diplôme en graphisme de la LAU et s’envole pour Londres où elle décroche une maîtrise en Art au Chelsea College of Arts. Elle a à son actif diverses expositions collectives et personnelles.

Christiane Tager Deslandes

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