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Nº 3089 du vendredi 4 mai 2018

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Interview

Dirk Dreher, vice-président de BMW. Le marché mondial de l’automobile est en pleine croissance

Dirk Dreher, vice-président de BMW, a débarqué pour la première fois,à Beyrouth. Il a signé des projets de partenariats avec des universités libanaises. Magazine l’a rencontré.

Quels étaient les objectifs de votre visite?
C’est la première fois que je viens au Liban. Le but de ma visite consistait à renforcer les liens que nous entretenons avec le réseau d’universités avec lesquelles nous sommes partenaires à Beyrouth et à Byblos. Nous tenons à travailler avec ces institutions académiques, surtout que nous avons mis en place un projet de financement avec la Commission européenne. Ce projet s’inscrit dans le cadre de notre vision «Horizon 2020». Il a mené à la création d’un consortium avec quatre principales universités libanaises. L’une d’entre elles est l’université Antonine de Baabda. C’est dans ce sens que nous nous sommes lancés, avec nos partenaires libanais, pour le développement des formations en génie mécanique et en «Machine Learning», en intelligence artificielle, en robotique et en nouvelles technologies. De notre point de vue, ces universités sont parfaitement initiées et préparées pour travailler avec nous. Récemment, une université basée à Milan, en Italie, a intégré notre consortium. C’est donc avec elle que nous œuvrons, de manière globale, à la réussite de ce projet englobant BMW et le monde universitaire. Notre entreprise accorde, en effet, une très grande importance à l’éducation et au savoir-faire des étudiants qui souhaitent travailler dans des équipes inter-fonctionnelles à BMW. Pour réussir donc leur intégration dans ce genre de processus, ils doivent être bien préparés. Cela fait trois ans déjà que nous nous donnons, corps et âme, à ce projet. Beaucoup d’étudiants libanais ont intégré nos équipes d’innovation à Munich. Ce que nous pouvons leur offrir en tant que BMW, c’est de leur apprendre à connaître les différentes procédures innovatrices, de les initier à réaliser et à développer de nouveaux concepts pour que ceux-ci prennent la forme de produits et voient le jour.

Comment évaluez-vous le marché de l’automobile actuel? Quel futur pour ce secteur?
Le marché mondial de l’automobile est, aujourd’hui, en pleine croissance et il continue de grandir chaque année. Nos marchés s’étendent partout dans le monde, surtout en Asie. Pour nous, entreprises, il est réellement important d’équilibrer les besoins globaux de nos clients et de croître avec eux au niveau des différents marchés (que ce soit aux États-Unis, en Europe et en Asie). Le Moyen-Orient est un marché important pour le groupe BMW. Beaucoup de clients suivent notre actualité et achètent nos produits. Nous espérons fortement que les nouvelles relations avec les universités libanaises pousseront les étudiants à devenir, un jour, de futurs clients pour BMW. Je tiens à souligner que BMW n’est pas seulement une entreprise qui produit des voitures et des moyens de transport. Nous sommes une entreprise qui a une responsabilité envers la société, qui veille à éduquer les futures générations et à les préparer à la vie professionnelle. Tels sont les buts des stages que nous assurons, ainsi que des formations en Master ou en Doctorat que nous instaurons avec les universités.

Quels sont les enjeux et les défis auxquels vous faites face pour garantir le développement durable?
Nous avons entamé des recherches sur les approches en matière de durabilité automobile. Nous disposons, dans ce sens, de groupes de recherche qui travaillent sur ces thématiques. Comme vous le savez, notre siège se situe à Munich, en Allemagne. Cette ville est surpeuplée, raison pour laquelle nous avons lancé, il y a quelques années, le premier camion électrique. Il nous sert de moyen de transport entre notre site de production, les fournisseurs, les prestataires logistiques et notre usine à Munich. Nous sommes également conscients des problèmes de pollution dont souffre la ville. Nous veillons, pour cela, à développer des stratégies durables pour le bon fonctionnement de nos usines, par le biais de notre «i-cause»: des projets de voitures i3 et i8 qui ont été conçus en considérant l’empreinte commune totale pour tout le cycle de production. En d’autres termes, la conception de ces voitures a été axée sur l’utilisation de matériaux durables, sur l’approvisionnement énergétique durable pour nos procédés énergivores (comme le chauffage et le charbonnage). L’un de nos sites de production est situé juste à côté d’un système d’alimentation en eau, ce qui fait que nous avons recours à l’énergie verte à 100%. L’assemblage des voitures électriques est alimenté par 4 grandes éoliennes et nous utilisons l’énergie verte pour produire les i3 et i8. Nos marchés en Scandinavie et, surtout, en Norvège, ont opté pour un 100% énergie verte, d’autres sont à 50%. Les marchés ont des vitesses de développement différentes. Nous nous devons de répondre aux besoins de nos clients à l’échelle mondiale en leur fournissant des solutions adéquates en matière d’infrastructure pour agrandir le marché des voitures électriques. L’année dernière, nous avons vendu dans le monde plus de 103 000 voitures électriques de BMW.

Natasha Metni
 

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